Il fait froid tout d'un coup..

Il y avait des feuilles mortes à terre, craquées sous les pas d'un jeune garçon au regard froid et à l'allure sombre. Il se posa devant le Pensionnat en murmurant.

" Grotesque.. "

Il poussa la grille et toqua à la grande porte en attendant que quelqu'un vienne lui ouvrir, lorsqu'il vit quelqu'un.. il ne savait pas si c'était une fille ou garçon. Il reposa son attention sur la porte, attendant qu'elle ouvre.

Bouquin à la main, sucette dans l'autre. Les seules choses qui pouvaient divertir Rima pendant son temps perdu. Elle rentra dans le pensionnat en bousculant quelqu'un, elle ne prit pas la peine de s'excuser...

* Oh, c'est pas grave... il a du rien sentir... *

Une fillette, plus jeune que lui, la bouscula sans aucune delicatesse et sans s'excuser. Oni retient la porte qui allait se fermer et la claqua contre le mur en retenant la fille en serrant son épaule gauche.

" Te gêne pas surtout... " Il n'était vraiment pas content de ces manières, il lui parla en un souffle, presque en murmurant.

Rima sentit un truc la retenir... elle pouvait plus avancer, elle tourna la tête pour regarder quel était "l'obstacle" qui la retenait.

" Oups... "

Elle retira la main du gars qui était sur son épaule et recula.

" Nan mais ça va pas ? J'ai... j'ai rien fais ! "

Oni baissa les bras (physiquement hein ! Pas comme l'expression ! ) et fixa la jeune fille avec ses grands yeux rouges. (enfin grands.... c'est une façon de dire...)

" Si tu l'as fais ! "

Il s'avança vers Rima lentement.

Rima reculait au fur et à mesure que le garçon avançait.

" Eu... ouai j'tai bousculé mais... " Elle cherchait une excuse fuite.

" Je... je savais pas hein ! C'était par simple accident ! J'tassure ! "

Oni continuait d'avancer jusqu'à ce qu'un mur termine la marche.

" Alors excuse-toi ! "

Il s'arrêta et reprit.

" Maintenant ! "

Rima se "cogna" au mur et agita ses mains devant elle en signe de négation.

" D'accord d'accord ! Pardon ! Je... je regrette ! Voilà "

Elle s'éclipsa vite fait en se dirigeant vers l'escalier.

" Bon... moi j'y vais ! "

Oni suivait la fille du regard, toujours sans aucun sentiment, aucune humeur. Il se dirigea vers l'administration.

* Comme dans mon encien village.. tout le monde à peur de moi maintenant... *