Le Pensionnat Haru
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 L vient remplaçer Near U_U

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Ryûzaki Lawliet
Elève
Ryûzaki Lawliet


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Autre:: Il se fait surnommer L, Ryûzaki ou encore Hideki Ryûga
L'âge du personnage: 17 ans.

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MessageSujet: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:38

Nom: Ruee ? Ryûga ? Lawliet !

Prénom: L ? Ryûzaki ? Hideki ? Personne ne le sait.

Age: 17 ans sûrement

Caractère: Le mental de L, oui il est très intrigant, quiconque essayant d'entrer dans sa tête ne sera pas déçu du voyage, il n'est pas perturbé mais non pourrait le croire au premier regard. Un QI hors du commun, son cerveau est en marche toutes les secondes, voir même dans son sommeil qui est très rare. Il a très bon caractère mais ne le démontre pas, tous les choix qu'il peut faire, il ne les fait pas par hasard, il a toujours une idée derrière la tête. Il ne considère personne comme un ami sauf une ou deux personnes, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'a aucun contact, il connaît beaucoup de monde dans le FBI et la police japonaise et américaine donc il connaît tout type de manipulation et de technique afin de piéger des gens. L'air de rien il dort mais toujours dans la même position, il ne ferme que très rarement les yeux et examine toutes scènes scrupuleusement afin de pouvoir obtenir des réponses, quel quels soient il en aura. Le dernier mot il l'a toujours, les coups que son adversaire donne il les renvoie avec plus de hargne et de force, jamais il n'admettra une défaite car si la partie n'est pas terminée cela veut dire qu'un suspect y est, le jeu ne se termine pas par un meurtre mais pas une justice, la sienne. Joué pour gagner, il a un seul point commun avec Kira c'est de détester les défaites, la mort ne lui fait pas peur, il provoque pour obtenir ce que bon lui semble. Il utilise des manières bien dangereuses que d'autres n'approuvent pas, il a une façon de raisonné inquiétante, mais qui aboutit tout le temps à un pourcentage quelconque. Seriez-vous assez intelligent pour pouvoir perçer à jour tous ses secrets ?

Histoire: [prochain post]


Dernière édition par Ryuuzaki Lawliet le Mer 18 Mar - 13:53, édité 1 fois
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Ryûzaki Lawliet
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:42

Histoire


Prologue : Cadeau de Noël

Le vent soufflait fort ce soir de décembre, soulevant la neige qui envahissait les rues et garnissait les arbres. Noël approchait, et bien des enfants se réjouissaient de cette neige. Quillish Wammy, en se hâtant vers la gare, ne s'en réjouissait pas. Pas du tout. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus personne avec qui fêter Noël.
Pourtant, il y avait eu un temps où Noël le ravissait, lui aussi. Un temps de sourires et de bougies sur la cheminée, un temps de bûche au chocolat, de cris de joies et de cadeaux sous le sapin illuminé... Mais ce temps-là était fini. Depuis que... Il s'arrêta brusquement, et se serait flanqué une baffe s'il n'avait pas été en pleine rue. Ce genre d'idées noires ne servait à rien. Il allait acheter un cadeau pour les enfants, pour ses enfants, pour qu'ils puissent fêter Noël, eux aussi, même s'ils n'avaient plus de parents pour leur raconter que s'ils n'étaient pas sages, le père Noël ne passerait pas.
Cette pensée était le plus sûr remède qu'il connaissait contre les fantômes qui hantaient l'esprit lorsqu'il était seul. Remplacer leur sourire illusoire par celui de ces petits visages ronds, couvrir leurs voix par les cris de joie poussés par tous ces enfants devant les cadeaux qu'il achetait à chaque Noël, par ceux qu'il inventait pour eux.
Il regarda les gens qui se hâtaient autour de lui, des paquets pleins les bras, des rires plein le visage, oubliant que pour certains Noël n'est qu'un temps où il fait froid.
Il décida de s'acheter quelque chose à manger, une de ces pâtisseries toutes chaudes que vendent les étals du marché de Noël. Ayant payé son beignet énorme, odorant et gonflé de confiture, il eut un mouvement pour remettre son porte-monnaie dans sa poche. Il sursauta lorsque quelque chose de petit et de glacé lui toucha la main, puis se retira... avec le portefeuille. Il se retourna pour voir une silhouette de très petite taille se fondre dans la foule alentours. Il se précipita à sa suite, mais la perdit rapidement de vue. Il allait abandonner la poursuite quand un bruit dans une ruelle toute proche attira son attention. Le couvercle d'une poubelle venait de glisser dans la neige. Quillish s'approcha et écarta deux bennes à ordures. Son regard tomba sur un enfant roulé en boule dans la neige, ses mains bleuies par le froid serrées sur son portefeuille. Il leva ses yeux et son regard emprisonna celui du vieil homme. Ce n'était pas le regard d'un enfant, mais celui d'un adulte qui le fixait à travers ces deux puits du noir le plus profond qu'il ait jamais vu. Il avait la sensation d'être exploré de fond en comble par ses yeux qui emprisonnaient les siens.
Ce fut le garçon qui rompit le contact, détournant les yeux vers la rue. Ce qui laissa à Quillish le loisir de l'examiner en détail. Et d'être de plus en plus étonné. Le garçon était d'une pâleur à en remontrer à la neige qui l'environnait, pâleur qui contrastait avec les cernes noirs qui cerclaient ses yeux sombres. Ses cheveux étaient d'un noir de jais, et sa chevelure semblait constituée intégralement d'épis rebelles. Il portait des vêtements bien trop grands pour lui qui flottaient autour de son petit corps, en faisant ressortir la minceur extrême, et qui étaient bien trop légers pour la saisons, et il n'avait pas de chaussettes dans les baskets informes, ou du moins ce qui ressemblait vaguement à des baskets informes, qui entouraient ses pieds. Sa voix s'éleva, ne trahissant ni panique, ni hésitation, ni aucune trace d'émotions quelconque.
"C'est votre portefeuille ?"
"Oui..."
Le garçon le lui tendit.
"Je vous le rend... J'ai rien pris dedans... Je peux avoir votre beignet ?"
Ses yeux s'étaient teintés d'une envie vorace, comme s'il n'avait rien avalé depuis sa naissance.
"Mais...reprit Quillish. Où sont tes parents ?"
Le gamin s'était emparé du beignet et venait de l'engloutir d'un seul coup dans sa bouche, ce qui, en ajoutant les joues gonflées aux cercles noirs sous ses yeux, un air de famille avec un jeune panda. Ses yeux se firent brusquement plus durs. Etait-ce vraiment à cause du beignet, il ne répondit pas tout de suite.
"Ils sont...pas là."
"Mais, où est-ce que tu habites ?"
Quillish se demanda s'il avait affaire à un enfant perdu, ou s'il avait fait une fugue. Il se dit que c'était tout à fait le genre d'enfant qu'on ne retrouverait pas s'il décidait de fuir.
"Pas très loin."
"Ce n'est pas une réponse... Ecoute, il faut que tu..."
Il vit le garçon se relever d'un bond et entendit une voix derrière lui.
"Monsieur, excusez-moi..."
Il se retourna pour faire face à un policier. Lequel reprit :
"Excusez-moi de vous déranger... Plusieurs personnes se sont plaintes de ce qu'un pickpocket leur a subtilisé leur portefeuille ou leur porte-monnaie et je me demandais... si vous n'aviez pas été vous-même victime de..."
Son regard résolument fixé sur le petit garçon parlait de lui-même. Celui-ci regardait le vieil homme avec des yeux plus éloquents encore. Quillish fit alors quelque chose de complètement irrationnel. Il prit la main de l'enfant.
"Non, je n'ai rien remarqué, j'étais en train de chercher ce galopin... C'est mon petit-fils, euh...Eraldo, il est intenable, il se cachait pour ne pas que je voie ce qu'il a fait de ses vêtements... C'est sa mère qui va être contente !"
"Eraldo" joua alors le jeu avec une justesse qui acheva d'ébahir Wammy, n'en faisant ni trop ni pas assez. Il s'agrippa à la manche de son "grand-père" et gémit d'une voix plaintive :
"Papy... Monsieur le gendarme, j'ai rien volé, c'est pas moi, je vous promets, j'ai pas pris le chocolat... juste un carré, c'est promis juré craché !! Me mettez pas en prison, je recommencerai pas, promis !"
"Calme-toi, Eraldo. Sois sage, monsieur le gendarme est très gentil, il ne va rien te faire... "Puis, se retournant vers le policier incrédule "Excusez-le, ce n'est qu'un enfant... Je vais le ramener à la maison avant qu'il ne prenne froid... Je suis désolé de ne pas pouvoir vous être plus utile..."
L'autre répondit que ce n'était rien, visiblement déçu, et repartit. Le vieil homme attendit qu'il soit hors de vue pour adresser un clin d'oeil au petit garçon, lequel lui répondit gravement "Je vous remercie. Pourquoi vous m'avez aidé ?"
Quillish n'avait absolument rien à répondre à cela. Le sérieux de l'enfant et son regard interrogateur l'empêchaient de bâcler sa réponse.
"Vous avez menti à ce policier... alors que vous ne savez rien de moi, et que je vous ai volé votre portefeuille"
"Oui, mais... C'est à toi de me la donner, cette raison. Il me semble que tu ne voulais pas que ce policier t'attrape....Pourquoi ?"
Il ne répondit rien.
"Tu as fait une fugue ? Tu es parti de chez tes parents ?"
Il leva vers lui ses yeux grands ouverts inexpressifs, mais Quillish aurait juré y avoir vu une pointe de tristesse.
"Non, finit-il par répondre. C'est mes parents qui sont partis."
"Comment ça ? Qu'est-ce que tu veux dire ?"
"Rien du tout, je veux rien dire, je veux seulement m'en aller, il ne faut pas qu'il me trouve parce que j'ai quelque chose à faire..."
Il s'interrompit, pris d'une quinte de toux.
"Il comprendrait pas. Personne peut comprendre, tout le monde dirait que ce n'est pas à un enfant de s'en charger. Mais personne ne le fera si ce n'est pas moi."
"Et qu'est-ce que c'est, cette chose si importante ?"
L'enfant baissa les yeux et ne répondit pas.
"Dis-moi au moins comment tu t'appelles..."
L'enfant garda son silence.
"Tu peux bien me dire ton nom, tu as bien vu que je ne le répèterai pas..."
"C'est pas ça... Si je vous le dis vous me croirez pas."
Le vieil homme était de plus en plus surpris.
"Pourquoi ça ? Pourquoi penses-tu que je ne te croirai pas ?"
Il sembla hésiter un moment.
"Parce que... Parce que je suis mort."
"Allons donc, qu'est-ce que tu racontes ? Je ne crois pas aux fantômes, tu sais..."
"Je sais. C'est pour ça que vous allez pas me croire. C'est vrai pourtant, c'est écrit là..."
Il plongea sa main dans son T-shirt trop grand pour lui, et en extirpa une grande enveloppe qu'il tenait serrée contre lui. Il en sortit une coupure de journal, grisâtre et toute fripée. Il la lui tendit sans un mot.
La photographie représentait une maison dans la nuit, les lumières allumées et des voitures de police garées autour. Le texte qui l'accompagnait disait : "Une affaire tragique dans cette paisible petite ville anglaise... Le cruel assassinat de Helen et Jonas Lawliet.... leur fils unique Loan Lawliet, âgé de 6 ans, a été porté disparu et est malheureusement probablement mort... des traces a proximité de la rivière voisine semble indiquer que l'enfant y aurait été jeté... Cette famille était sans histoire, quel mobile peut bien justifier un tel massacre ?" L'article était daté du mois de février de cette année. Quillish soupira. Il avait entendu parler de cette sombre affaire, qui l'avait profondément révolté. Il avait entendu dire que, faute de coupable, elle avait été classée au bout de deux mois. Son attention se reporta sur l'enfant.
"Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu..."
Il se tut. "Leur fils unique âgé de 6 ans". Il regarda le petit garçon. Il devait avoir dans les sept ans.
"Tu ne peux pas être..."
"Je m'appelle Loan Lawliet."
Le silence s'installa, pesant. Le garçon avait fixé ses immenses yeux noirs dans ceux de Wammy. Qui se dit qu'il n'avait aucune raison de mentir.
Mais c'était impossible. Loan Lawliet était mort, les traces retrouvées près de la rivière ne mentaient pas. Ce gamin ne pouvait pas être Loan Lawliet. C'était tout simplement impossible. Cet enfant se payait sa tête, ou alors, il n'était pas tout à fait normal.
Quillish devrait par la suite s'apercevoir d'à quel point L Lawliet n'était "pas tout à fait normal''.
Pour le moment, il dut mettre fin à ses réflexions car l'enfant venait de s'affaisser à genoux sur le sol, pris d'une toux violente et suffocante. Il prit brusquement conscience de ce que les vêtements de l'enfant, déchirés et bien trop fins, n'étaient d'aucune utilité face à la neige et au vent glacial. Il posa une main sur son front. Il était brûlant de fièvre. Le garçon tenta de se relever, mais pris de vertige, il s'effondra en avant. Wammy tendit les bras pour le rattraper. Il ne pouvait pas laisser cet enfant là. Lawliet ou pas, fugueur ou pas. "Parce que je suis mort". Cela deviendrait vite vrai si rien n'était fait. Il l'enveloppa dans sa grande écharpe, le souleva et, sans une pensée pour les gens autour de lui qui se retournaient, ni pour son train qui devait quitter la gare, maintenant, traversa la foule qui se pressait au marché de Noël. Le petit enfant tremblait comme une feuille, il semblait au bord de l'évanouissement. Wammy se demanda comment il était possible qu'un enfant de son âge n'ait pas encore été recueilli.
Peut-être que c'était le cadeau de Noël de Quillish Wammy.
Il arriva à son appartement au bout d'un temps qui lui parut infini. Il déposa l'enfant dans un fauteuil où il se roula en boule, courut faire couler un bain brûlant, posa une serviette sur le radiateur, avant de mettre de l'eau à chauffer pour préparer une tisane.
Lorsqu'il revint dans le salon, il mit quelques secondes à comprendre pourquoi il n'y avait personne dans le fauteuil. Son regard suivit les traces de neige fondue sur le plancher, sur le tapis.
La trace de confiture sur la poignée de la porte grande ouverte.
Tout en dévalant les escaliers, il se demanda ce qu'il avait fait au Ciel pour mériter d'avoir à courir après un galopin fugueur menteur et soi-disant mort, à l'approche de Noël et de ses 67 ans. Il n'avait même pas eu le temps de pécher par gourmandise.
Il n'avait certes pas la vigueur de ses vingt ans, mais il pouvait encore battre à la course un enfant de sept ans complètement congelé. Il rattrapa Loan, ou quel que soit son nom, juste avant qu'il n'atteigne la porte du rez-de-chaussée et devienne complètement impossible à retrouver. Il le saisit par les épaules et l'éloigna da la porte, peut-être plus vivement que nécessaire.
Le garçon tourna son visage pâle vers lui.
"Si vous ne me lâchez pas, je hurle que vous essayez de m'enlever."
Quillish s'était attendu à tout sauf à cette affirmation calme et implacable.
"Crie si tu veux, mais je ne te lâcherai pas. Si tu sors, tu vas mourir. Tu es brûlant de fièvre, tu trembles, tu n'as que la peau les os et un T-shirt par dessus et par -2°C ! Regarde-toi enfin ! Je ne te donne pas deux jours. Tu ne te réveilleras pas après-demain si je te laisse comme ça. En termes d'enlèvements, d'assassinats et autres délits, ça s'appelle "non-assistance à personne en danger". Je ne te ferais rien, je ne te poserai pas de questions si tu ne le veux pas, mais tu dois au moins accepter que je te soigne."
"Ça...ça m'est égal. Je ne veux pas, je me fiche de ne pas me réveiller après demain. Je n'ai plus qu'une chose à faire, et puis... et puis c'est tout. J'y vais, et vous, vous n'avez qu'à jamais m'avoir vu ! Lâchez-moi... Je m'en fiche, je vous dit !"
Quillish manqua de le lâcher sous le coup de la surprise. Qu'est ce qu'il y avait dans le coeur de ce gosse pour qu'il envisage sa mort avec un désintérêt aussi total ? C'était pire que ça. Le propre de l'enfance, c'est de ne pas avoir conscience de ce genre de choses. La mort, les meurtres, un enfant normal ne les comprend pas ! Qui est ce garçon ?
"Pe...Personne ne me regrettera. Tout le monde s'en moque, et moi aussi. Et puis je suis... je suis déjà mort, ça change quoi ? Ça ne change rien. Pour personne..."
Il y avait de la tristesse dans ses yeux vacants. Il y avait des larmes, même si elles ne coulaient pas. Même si on ne les voyait pas. Quillish avait vu beaucoup d'enfants, dont le passé n'était généralement pas bien gai. Mais il n'avait jamais pu supporter les larmes d'un enfant, si invisibles qu'elles soient.
"Si. Pour moi. S'il te plaît... Viens avec moi."
"Pour vous... ? Pour...qui ?"
"Je m'appelle Quillish Wammy."
"Moi...ce que je vous ai dit tout à l'heure... C'est vrai..."
"Ce n'est pas la question. Tu veux bien remonter ?"
Il lui sourit.
"Viens. Si tout le monde s'en moque, il sera toujours temps de mourir demain, n'est-ce pas ?"
Le garçon hésita, puis nicha sa petite main glacée dans la sienne.
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Ryûzaki Lawliet
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:42

Chapitre 1 - L is for Lost
Wammy souleva le garçon et le déposa dans le grand lit, enveloppé dans un tel amoncellement de couvertures que seules dépassaient ses mèches noires en bataille. Il le coucha précautionneusement, surtout ne pas le réveiller. Il avait eu tant de mal à l'endormir… Le garçon était resté jusqu'à près de deux heures du matin, les yeux grands ouverts, parfaitement réveillé, devant le feu, un doigt sur les lèvres, avec un air de profonde réflexion. Quillish, l'esprit embrumé, ne se rappelait pas à quel moment exactement le petit avait fermé les yeux, s'endormant exactement dans la même position qu'il était assis : roulé en boule sur son siège, la tête et les mains posées sur ses genoux. Il ramena les couvertures sur l'enfant toujours recroquevillé, passa sa main dans las cheveux noirs, sans parvenir à les aplatir le moins du monde.
Baillant et titubant, il revint dans le salon, et ramassa les vêtements boueux du garçon jetés dans un coin. Quelque chose en tomba. C'était cette enveloppe à laquelle il semblait tenir plus qu'à nulle autre chose. Elle était grisâtre et écornée. Mais bien que l'encre ait un peu coulé, et que ce soit une main enfantine qui ait tracé ces mots, l'adresse demeurait lisible. Quillish la lut et la relut, plusieurs fois, jusqu'à ce qu'il ne demeure plus aucun doute sur ces lettres.
Il se demanda ce qu'un enfant de sept ans pouvait bien envoyer au poste de police.
Il resta un long moment, assis à son bureau. Il savait bien qu'il n'avait aucun droit d'ouvrir cette enveloppe. Le fait qu'elle appartienne à un enfant de sept ans n'y changeait rien. Il savait que son contenu ne devait pas influencer son comportement. Mais… c'était cela, la chose si importante qu'il avait à faire. Cette chose qui seule le raccrochait à la vie. Son regard se porta sur la porte de la chambre. La police ? Et la coupure de journal… "Je m'appelle Loan Lawliet "…
Non, ça ne tient pas debout. Aucun enfant…
"Tout le monde dirait que c'est pas à un enfant de faire ça…"
C'était impossible.
Mais…
Cet enfant… et ses yeux.
Wammy ouvrit l'enveloppe.
Sur le sous-main s'étalaient des feuilles manuscrites, aux lettres tracées avec application avec une main enfantine, qui contrastait avec le ton, très adulte, de la lettre. Et surtout, avec son contenu. Il s'agissait d'une longue démonstration, appuyée sur des photographies, des articles de journal, des informations dont les sources étaient nombreuses et soigneusement listées. De nombreuses preuves et photographies accompagnaient le texte. Tout aboutissait, enfin, avec une logique implacable et écrasante, à un nom. "On peut donc déduire que l'assassin de la famille Lawliet ne peut être que…"
Quillish Wammy reposa les feuilles sur le bureau. L'écriture, les photographies, les dates… Et le fait que l'affaire ait été classée et oubliée… Sauf par ce garçon…
Mais c'était impossible. Loan Lawliet était mort, à aucun moment cette lettre n'en amenait un démenti. Mais, la signature… L.
Quillish Wammy décida alors de faire ce qu'il faisait toujours face à une situation embrouillée. Il décrocha le téléphone et composa un numéro.
"Allô ? Roger Ruvie à l'appareil."
"Roger ? C'est Quillish…"
"Ah ! J'ai attendu deux heures à la gare ! Tu as intérêt a me donner une raison valable !"
Quillish se mordit la lèvre. Il avait complètement oublié qu'il avait demandé à Roger de venir le chercher à la gare vers 10 heures…
"Excuse-moi. J'ai complètement oublié, je…"
"Tu vieillis à ce point ?"
"Non en fait… J'ai trouvé un enfant."
"Je me disais aussi… Mais, tu l'as trouvé comment ça ? Dans la rue ? Il s'est peut-être enfui, tu as demandé à la police ?"
"Non, en fait… ça n'aurait pas de sens. Je crois que cet enfant, c'est Loan Lawliet."
"Ce nom me dit vaguement quelque chose, mais je ne vois pas… Tu daignes me raconter tout cela clairement ?"
Quillish lui demanda de prendre une chaise, et lui parla de tout.
"C'est incroyable… Tu es certain que c'est ce garçon qui a écrit tout ça ?"
"Je crois. Je te l'ai dit, il est… spécial. Pas "bizarre" mais unique. Tout, dans sa façon de parler, ses gestes, ses attitudes… Je te l'ai dit,…"
"Ce serait un surdoué…"
"Oui… Il ne fait aucun doute qu'il est exceptionnellement intelligent… Il fera de grandes choses."
"Wammy…arrête."
"Quoi ?"
"Je sais très bien à quoi tu penses. Ça se sent dans ta voix. Cette affaire classée, résolue par cet enfant…Et cette période… "
"Je ne vois pas de quoi tu parles."
Je ne dois pas y penser
"Ne m'oblige pas à le dire. Tu n'as jamais abandonné, Wammy. Même quand la police a déclaré qu'elle ne pouvait rien faire de plus. Même quand ce détective t'a dit qu'il ne pouvait rien pour toi. Ce qu'il n'ont pas pu faire…Tu voudrais que cet enfant le fasse, n'est-ce pas ?"
"…"
"Retrouver…"
"Tais-toi !"
"Pardon. Je sais combien tu souffres, Quillish. Je le sais. Je sais aussi que je ne peux pas te comprendre. Mais… excuse moi. Tu ne dois pas faire ça. Cette enveloppe… C'est une erreur. Elle contient ce qui a détruit son innocence, son enfance… Il ne faut pas qu'il recommence. Il ne peut qu'en souffrir. Il est encore temps pour lui de revenir, de jouer avec d'autres gamins aux billes, d'aller s'user sur les bancs de l'école, de vivre les plus belles années de sa vie. Tu penses que c'est gâcher son potentiel ? Non. Il peut faire plein d'autres choses avec son intelligence. Même ce que tu veux qu'il fasse. Mais pas maintenant. C'est… c'est un enfant de sept ans, Quillish ! C'est très jeune, sept ans ! Tu n'as pas le droit de gâcher le reste de sa vie pour cela… et puis… pardonne-moi… tu sais que cela ne les ramènera pas. Même s'il trouvait… Elles ne reviendront pas, Quillish. Pas plus que les parents de cet enfant. C'est triste à dire, mais c'est vrai. Tu n'as pas le droit, Quillish. Ce n'est pas à toi que je vais apprendre le bonheur des enfants."
"Je sais… Merci, Roger."
"Ça va aller ?"
"Oui. Je…je m'en occupe. Ne t'inquiète pas. Je l'amènerai bientôt."
"Tu fais le bon choix. Merci pour lui, Quillish. Bonne nuit."
Il raccrocha. Roger avait mis le doigt sur une pensée qu'il n'avait même pas clairement exprimée dans son esprit. Mais c'était vrai. Il avait pensé, à ce moment… Si cet enfant pouvait…
Mais il ne le fallait pas. Roger avait raison, comme toujours. Il n'avait pas le droit de demander ça à cet enfant.
Mais… c'était tellement injuste. Il posa la main sur le cadre, retourné contre le bureau. Il le releva, doucement. Deux femmes y souriaient. L'une avait environ quarante ans, l'autre à peine dix-sept. Leurs sourires aux tons sépia, qui ne resplendiraient plus. C'est vrai, elles ne reviendraient pas…"Mary Jane… Elisabeth…" Il se mit à pleuvoir sur la photo. Quillish s'aperçut qu'il pleurait. D'un geste rageur, il jeta le cadre à travers la pièce. Il partit s'écraser sur le mur d'en face, le verre vola en éclat, le bois se disloqua, la photo tomba lentement, comme une feuille morte. Il s'était levé, la chaise comme le bureau avait basculé sur le tapis. Il resta un moment debout, essoufflé, puis s'effondra sur le sol. Et se mit à pleurer. C'était injuste, injuste, injuste, elles n'avaient rien fait, rien… et il n'avait pas su les protéger. Lui qui pouvait inventer tant d'objets bizarres qui les faisaient rire, il n'avait rien pu inventer pour les faire revenir. Rien, juste pleurer et supplier le Ciel, et jeter un cadre par terre. Que faisait-il encore dans ce monde ? Pourquoi leur avait-il survécu ? Et pourquoi n'y a-t-il pas de justice dans ce monde où elles n'étaient plus ? Qu'est-ce que c'est, la justice ? Ces lois qui ne protègent personne, relâchent les pédophiles, atténuent la peine des preneurs d'otages pour bonne conduite ?
Il entendit un grincement. Le petit garçon se tenait devant lui, une couverture sur ses épaules, frottant ses yeux cernés. Il avait l'air vaguement gêné, conscient d'être devant une scène qu'il n'aurait pas dû voir. Quillish, incapable de parler, le fixait. Il se tortilla un moment, avant de demander d'une petite voix :
"Euh… vous voulez manger un caramel ?"
Il extirpa de sa poche un caramel tout collant, serré dans sa petite main. Quillish le regardait toujours.
"C'est bon le caramel…"murmura-t-il comme pour se justifier. Quillish s'approcha de lui.
"Lo..Loan, lui dit-il d'une voix brisée. Dis-moi… pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu essaies de le trouver ? Celui qui a tué tes parents ? Ça ne les fera pas revenir, tu le sais. Alors pourquoi, hein ?
Le garçon baissa les yeux.
"Excuse-moi. Oublie ce que je viens de dire. "
"Parce que… c'est pas juste. Que quelqu'un tue mes parents et puis s'en aille boire le thé chez lui. C'est pas juste."
"Et…et la justice, alors, c'est quoi ?"
Il parlait pour lui-même. Mais le garçon lui répondit.
"La justice, c'est quand les méchants ont perdu. Quand les gentils ont gagné. "
C'était une réponse enfantine, toute en noir et blanc, déplacée dans ce monde où tout se justifiait. Mais c'était la seule vérité. La justice, quelles que soient les circonstances, les preuves et les justifications, c'est quand les gentils gagnent. C'est la seule vérité. La seule justice.
"Vous…vous avez lu… dans mon enveloppe ?"
"Je suis désolé, Loan. On va poster cette enveloppe. On va l'envoyer à la police, et si tu veux, on verra s'ils en parlent à la télévision, d'accord ?"
"Je…oui…"
"Loan…qu'est-ce que tu veux faire, maintenant ? "
"Je ne sais pas. Maintenant… Je n'ai plus rien à faire."
"Tu voudrais…aller avec d'autres enfants ? Dans une grande maison ?"
"Dans un orphelinat, vous voulez dire ? Je ne veux pas, et j'irai pas."
"Pourquoi ?"
"Parce que… ça m'ennuie. Parce que tout le monde me trouve bizarre. Parce que… je veux être tout seul. En fait, je sais pas ce que je veux, mais je sais que je veux pas y aller. Si vous essayez de m'emmener, je m'enfuirai. J'irai pas !"
Il ressemblait à un jeune chat, prêt à mordre et à s'enfuir.
"Alors…"
Tu n'en as pas le droit Quillish pas le droit…
Sinon, c'est pas juste
"Alors, tu n'iras pas. Tu veux vraiment être tout seul ? Ou alors…"
PAS LE DROIT
"Ou alors… ça te dérange si je suis avec toi ?"
"Rester avec vous ? Mais…"
"En fait…ce serait pour…je…"
Quillish tu ruines la vie de cet enfant
"Je voudrais t'aider. Pour… pour la justice… mais tu…"
"Je ne comprends pas ce que vous voulez, Mr. Wammy."
"Ecoute… Je vais te faire une proposition. Je ne veux pas que tu me donnes ta réponse tout de suite. Je veux que tu y réfléchisse, le temps qu'il faudra. Je pense que tu peux comprendre le sacrifice que cela représente, au-delà des paillettes. Et je te dis ça parce que tu es exceptionnel, Lawliet. Voilà…"
Quillish je ne te le pardonnerai pas si il doit en souffrir
"Tu l'as constaté bien trop tôt, et moi aussi, il n'y a pas de justice dans ce monde. Il n'y en a pas encore. Mais je pense que toi, tu pourrais en créer une. Tu pourrais être cette justice. Et je t'aiderais. Moi, je n'ai rien à perdre, je voudrais voir un jour le soleil se lever sur un monde où personne n'aurait à craindre pour sa vie. Mais… cela te demanderait tout ce que tu as. La Justice a beaucoup d'ennemis. Ce sera dangereux, il faudra mentir et te cacher. Tu ne pourras plus faire confiance à personne, car cela mettra ta vie en danger. Ce n'est pas un poste de héros reconnu, mais celui du martyr qui se sacrifie pour un monde meilleur. Je crois que toi et moi, nous n'avons que ça, tu ne crois pas ?"
Le garçon releva les yeux.
"Je n'ai pas besoin de deux heures pour y réfléchir. Je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais me sacrifier pour un monde qui ne m'a même pas laissé vivre huit ans de vraie vie. Je n'ai pas demandé à "être exceptionnel". Je veux pas souffrir soixante ans de plus tout seul, pour sauver des gens qui ne m'ont pas sauvé. C'est pas de leur faute, mais je ne veux pas. Et puis… c'est pas moi qui réussirai à faire la justice dans ce monde. Je vais dans la chambre."
"Tu as raison. Excuse-moi, Loan. Va te reposer."
Il ramassa la chaise et se laissa tomber dessus. A vrai dire, il était soulagé que le garçon ait refusé. Il n'aurait pas à culpabiliser. Il pourrait regarder Roger en face. Il avait raison, finalement, c'était tellement bête. Mais cet enfant était tellement… Non, ça ne servait à rien d'y penser, maintenant. Il allait trouver à Loan une bonne famille d'adoption, régulariser sa situation, et il viendrait le voir de temps en temps.
Non. Vraiment, ça n'allait pas, il n'arrivait pas à s'imaginer agir avec Loan Lawliet comme avec tous les autres. Cet enfant lui était spécial.
"Je vais poster ta lettre, Loan. Tu me fais confiance ?"
"Oui…"
"Je voudrais bien que tu sois là à mon retour…tu pourrais rester au moins jusqu'à ce que ton travail passe à la télévision."
Le garçon ne répondit pas. Quillish savait qu'il avait vu juste. Loan avait l'intention de s'en aller.
Il espérait vraiment qu'il serait là. Loan Lawliet lui était réellement devenu spécial. Peut-être même indispensable. En fait, il aurait voulu pouvoir rester avec ce garçon. Il l'admirait franchement. Son sens de la justice, son intelligence…
Malgré tout, il aurait voulu que cet enfant accepte.
Il revint une heure plus tard. Il avait volontairement fait traîner sa course, retardant le moment où il devrait revenir dans l'appartement, et le trouver vide. Il poussa la porte. Elle était entrouverte. Il soupira. Il avait espéré, en montant les escaliers, refusant de regarder les marches pour ne pas y voir les petites traces de neige qui s'y trouvaient sans doute.
L'appartement était si calme, silencieux comme un cimetière. Le lit débordé, le fauteuil aux coussins aplatis, vides. Il se demanda où pouvait être Loan maintenant. Il sentit la culpabilité lui fendre la poitrine. Il va se laisser mourir et je n'ai même pas essayé de l'en empêcher…Ce n'est pas parce que je souffre à en mourir qu'il n'a pas le droit de vivre…Mais pourquoi faut-il que je ne puisse sauver personne ?
"Euh…Mr Wammy…"
Il se retourna brusquement. C'était le petit tas de couvertures amoncelé devant la télévision qui venait de parler. Il en émergeait des mèches quasi-verticales, plus noires que jamais maintenant qu'elles avaient été lavées, et deux yeux d'un noir bien plus profond.
"Vous cherchez quelque chose ?"
"Loan… Tu es là… J'étais sûr que tu t"en étais allé…"
Il sembla hésiter.
"J'ai…C'est ce que je comptais faire. Mais, avant, j'ai regardé les informations à la télé…Il y a une petite fille, elle… Alors…J'ai réfléchi à ce que vous m'avez dit… Je veux faire équipe avec vous."
"Tu…"
"Je suis sûr, si c'est ce que vous voulez me demander. Aucune famille d'accueil ne voudra de moi. Je fais peur à tout le monde. Les écoles m'ennuient. Administrativement, je n'existe pas. Je n'irai à aucun de ces endroits. Mais…Vous avez dit que vous voulez pas que je meure."
"Très bien….Je…Je vais te faire un chocolat pour fêter ça…"
Il fallait absolument qu'il s'assoie et qu'il y pense. Il se sentait profondément bouleversé.
"Avec beaucoup de sucre, s'il vous plaît…Watari."
"Watari ?"
"Vous avez dit qu'il fallait pas dire nos noms, n'est-ce pas ? Vous aimez pas Watari ?"
"Si…si c'est parfait…euh…"
"L".
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:43

Chapitre 2 – L is for Loath (part 1)
- Il y a juste une question que je me pose, Lo…L.
- Ce n'est jamais que la dixième, Watari. Allez-y !
Wammy eut le sentiment qu'il ne s'habituerait jamais à l'ironie latente qui lui semblait déplacée dans la bouche d'un enfant de sept ans, si génialement intelligent soit-il.
- Je…enfin, ça concerne…
- La mort de mes parents, je suppose ? Ça peut être que ça, vu votre air gêné. Allez, posez-la, cette question.
- Voilà, je me demandais… Les policiers ont très vite conclu à ta mort, les preuves qu'ils ont trouvées étaient flagrantes, et pourtant…tu n'es pas mort, puisque je te parle. Comment…?
Loan Lawliet, ou plutôt L, hésita un moment, comme s'il ne savait pas par où commencer.
- Ecoutez…Le mieux c'est sans doute que je vous raconte tout. Voilà, j'étais dans ma chambre avec ma mère, elle essayait de me coiffer les cheveux, quand on a entendu mon père crier. Il a hurlé à ma mère de s'en aller. Alors, maman m'a pris dans ses bras, elle m'a embrassé, et elle m'a dit de sauter par la fenêtre et de courir, et qu'elle me retrouverait plus tard. J'ai fait ce qu'elle a dit, et j'ai couru vers le bois, à côté, parce que je le connais par cœur, il y a plein de cachettes. Mais, avant que j'aie eu le temps, j'ai entendu deux fois "BANG"
Quillish sursauta. L'enfant avait presque crié.
- Et puis j'ai entendu maman crier. Quand je me suis retourné, il y avait un monsieur derrière moi, avec un revolver. Et sa…sa chemise elle était…toute rouge. Alors je me suis dit que…que maman ne viendrait pas. Il a tiré, mais il m'a raté, mais il le savait pas parce que j'étais trop loin. Je me suis dit qu'il ne chercherait pas un mort. Et cet homme, il connaissait pas le bois, alors il m'a pas retrouvé tout de suite. Alors comme j'avais gardé une fourchette avec moi parce que je mangeais un gâteau, je me suis coupé au bras et j'ai mis mon sang sur une grosse pierre. J'ai balancé la pierre dans la rivière, et j'ai mis des traces de sang sur les arbres autour, et puis j'ai grimpé dans le gros arbre à côté de moi. Il a entendu le bruit et il est venu comme je le voulais. Il a cru qu'il m'avait eu et que j'étais tombé et puis il a attendu et il a souri et il a jeté le pistolet… et puis il est parti.
Wammy regarda le garçon. Son visage n'avait pas changé d'expression, sa voix était neutre.
Il n'avait jamais vu plus de détresse dans le récit d'un enfant.
- Je sais que c'est pas bien… Mais à ce moment là, je me suis dit… que ce serait vraiment bien qu'il tombe dans la rivière. Tout au fond, là où il fait noir et froid et où on est tout seul. Pour qu'il sache ce que ça fait.
- Je suis vraiment désolé, … Loan. Je ne peux pas vraiment te comprendre mais… Je sais ce que c'est de se retrouver tout seul. Je…
- C'est à mon tour de poser une question, M. Wammy.
-Oui….Oui, bien sûr, L, vas-y.
Il n'avait de toute évidence pas envie qu'on soit désolé pour lui. Il n'aimait pas montrer ses humeurs ni ses émotions.
- Qu'est-ce qui leur est arrivé ? A Mary-Jane et Elisabeth ?
Quillish sentit tout son corps se tendre à ces deux noms. Il l'avait entendu, bien sûr… Il sentit la vieille douleur, toujours aussi vive, remonter dans sa poitrine, lui envahir la tête et lui picoter les yeux.
- Vous êtes pas obligé de me répondre. Mais je sais que vous voulez que je vous aide.
Il savait. Il savait déjà ce qui était arrivé à Mary-Jane et…et…Il le savait. De même qu'il avait compris ce que Quillish attendait de lui. Mais il voulait l'entendre le dire. Il voulait, puisque lui avait tout raconté, que Quillish en ait la force.
- Je…
Il fallait qu'il y arrive. Pour montrer à L qu'il était assez fort. Et aussi… parce qu'il fallait qu'il le dise. Il ne l'avait jamais dit, pas même à Roger. Roger le savait, mais ne lui en parlait pas.
-Voilà….
Il sentit les larmes commencer à couler sur ses joues usées à force de les retenir. Mais il lui raconterait tout, à cet enfant aux grands yeux attentifs, même s'il s'effondrait sous la douleur.
- Quand… quand j'avais environ trente ans, je me suis marié à la…la femme que j'aimais, que j'aime, qui est toute ma vie. Elle me donnait tout le bonheur qu'un homme peut souhaiter, avec un simple sourire, et ses larmes étaient pires pour moi que si j'étais dehors dans la tempête. Elle s'appelait E…Elisabeth. Et, un jour qui fut le plus beau de ma vie, elle me donna une fille, Mary-Jane. Avec elles, j'étais… profondément heureux. Mais…
Mais…. Je n'y arriverais pas.
-Mais un jour, je n'étais pas là, je suis revenu et quelqu'un avait… avait…avait pris leur vies, et c'est de ma faute… C'est à cause de moi, je n'étais pas là pour les protéger, et j'ai fait passer mes recherches av…avant…
- Et on n'a pas retrouvé le coupable, c'est ça ?
- Ou…oui…
Non, ça ne le concerne pas. Il faut savoir oublier le passé… c'est trop tard de toutes façons.
Il passa ses mains sur son visage trempé de larmes.
-Mais je ne veux pas que tu le cherches. Tu comprends, L ? Je ne veux pas. Ce sont mes affaires privées. C'est très vieux, tout ça… ça n'en vaut pas la peine.
Il ne répondit pas. Il sauta de sa chaise un peu comme un nouveau genre de grenouille, marcha, ou plutôt se traîna jusqu'à la salle de bain et revint avec une petite serviette qu'il tendit au vieil homme, avec un regard grave.
- Je suis désolé, Watari.
Il n'avait toujours pas répondu.
- J' peux reprendre de la tarte au citron ?
- Oui… bien sûr, vas-y. Tu m'excuses, je vais me reposer un peu.
Lawliet vida la quasi-totalité du sucrier dans sa tasse de thé, ramena ses genoux sur sa poitrine, et son regard se fixa sur le vide.
Deux ou trois jours s'écoulèrent sans grand changement. Watari comme L redécouvraient la sensation de ne plus être seuls. De ne plus jouer aux échecs, boire le thé, faire des gâteaux, tout seul. Watari avait ainsi appris à connaître son petit protégé, et avait notamment noté à quel point il était mauvais joueur.
- Aha ! Echec et mat, L ! C'est bien la première fois que j'arrive à te battre !
- On en refait une !! Maintenant !
- On avait dit que ce serait la dernière ! Il faut que tu dormes, tu es fatigué !
- Pas du tout ! Je veux qu'on en refasse une ! Juste une ! S'il vous plaît… M. Wammy…
- Tu ne veux pas perdre, hein ?
- Pas du tout ! J'ai juste envie de jouer aux échecs ! Aucun rapport !
Et bien évidemment, la fois suivante il avait gagné en moins de dix coups.
Environ une semaine après, deux jours avant Noël, le petit garçon surexcité déboula dans la cuisine où Watari lui faisait une tarte au citron meringuée, en criant "Watari ! Aux informations ! Ils…ils parlent de…" Avant de faire volte-face et de retourner bondir dans son fauteuil. Watari arriva trente secondes après, au moment où la présentatrice annonçait :
"Comme vous le savez, cette tragique affaire avait été classée, le principal suspect s'étant révélé être innocent. Un rebondissement imprévu vient toutefois de survenir, plus de six mois après la clôture de l'enquête. En effet, la police de Wenslay a reçu il y a environ 5 jours une enveloppe contenant de nouveaux éléments, et une déduction parfaitement bien menée, qui nous a permis de remonter jusqu'au véritable coupable. Celui-ci, arrêté avant-hier, a dû se rendre à l'évidence devant les preuves implacables apportée par cette personne, que nous aurions voulu remercier, mais nous en sommes incapable. La lettre était anonyme, seulement signée d'une lettre : L. Toutes les recherches pour retrouver ce mystérieux "L" n'ont mené nulle part, pas même l'écriture, qui pour brouiller les pistes imite celle d'un enfant. On ne peut sans doute que louer une telle modestie. Voici maintenant ces fameuses pages, que je vous lis…"
Watari se tourna vers l'enfant. Il était fier de lui, mais sentait bien que voir ainsi la mort de ses parents remise sur le tapis lui faisait mal. Il avait appris à reconnaître ces symptômes chez ce garçon qui cherchait toujours à camoufler ses émotions, et savait bien que ses mains agrippées à son pantalon traduisaient sa douleur. Il posa sa main sur son épaule.
- Je suis fier de toi, Loan. Et eux aussi, tu sais.
- Ils ne peuvent pas être fiers de moi, Watari. Ils ne peuvent plus être fiers de personne. Mais…Merci quand même.
Watari soupira. C'était exactement le genre de choses auxquelles il s'était attendu, et pourtant il ne s'habituait pas à entendre de telles répliques, réalistes à faire froid dans le dos, dans la bouche d'un enfant de sept ans. Mais c'était sans doute sa façon de se créer un rempart. De ne jamais laisser ses émotions, son affection, prendre le pas sur la logique. Il en admira encore plus le jeune garçon.
- Demain, j'irai t'acheter de nouveaux vêtements, qu'est-ce que tu en penses ? Tu ne peux pas rester tout l'hiver comme ça…
Le garçon se retourna vers lui, ses yeux écarquillés.
- Watari, est-ce que je pourrais aller à la bibliothèque ?
- Bien sûr, mais pourquoi faire ?
- Il y avait une BD que j'aimais bien…"Akazukin Chacha"… mes parents ils…ils m'emmenaient toujours pour le lire…
- D'accord…je t'emmènerai, L.
Peut-être qu'il veut être un peu seul, maintenant.
- Je vais finir ta tarte au citron…
Il avait complètement oublié la formidable capacité de L à savoir exactement comment arriver à son but.
Une semaine plus tard, c'était la veille de Noël, le 24 décembre. Wammy avait envoyé tous ses cadeaux dans les divers orphelinats dont il avait la charge, et au bout de deux heures de réflexion, acheté à Lawliet une collection entière de livres policiers, quoiqu'il était presque sûr qu'il parviendrait à résoudre les enquêtes avant le personnage. Lawliet pour sa part attendait Noël avec autant d'impatience qu'il aurait attendu l'anniversaire du fils de l'empereur du Japon. Il passait le plus clair de son temps à plat ventre sous une couverture, devant la cheminée du salon, à lire la pile de manga qu'il avait empruntée à la bibliothèque. Wammy avait appris par la suite qu'il s'était fait faire six cartes d'emprunts sous six noms et âges différents, dont une au nom de Quillish Wammy – 65 ans. Ce qui lui avait permis de ressortir avec une vingtaine de livres sous le bras.
Cette journée du 24 décembre n'avait en rien différé des onze autres journées que Wammy avait passées avec Lawliet. A part peut-être une certaine tension, il lui semblait en effet que Lawliet était en quelque sorte inquiet, nerveux. Il balançait ses petites jambes en lisant plus vite que d'habitude. Il tournait les pages trop vite, pour y revenir ensuite. Il ne piochait pas assez souvent dans le bol de céréales posé à côté de lui, et il piochait trop rapidement. Cela pouvait sembler n'être que des détails, mais Quillish savait qu'avec un enfant comme Loan Lawliet, ce genre de détails font toute la différence. Il savait aussi qu'il était positivement inutile de lui demander ce qui n'allait pas. Il ne lui restait donc plus qu'à attendre. Mais quoiqu'il en soit, il avait décidé de faire de cette veille de Noël un jour ne serait-ce qu'un tout petit peu spécial pour Loan. Il avait ressorti les vieilles décorations, pour la première fois depuis des années. Cela faisait du bien, de fêter Noël. Peut-être que finalement, Noël n'est pas qu'un temps où il fait froid.
Le soir, Lawliet quitta son petit coin près du feu et rejoignit Wammy dans la cuisine. Celui-ci s'affairait à préparer la bûche au chocolat la plus énorme que le monde ait jamais vu, et qu'il verrait sans doute très peu parce que, Wammy le savait bien au bout de 10 jours de vie commune avec L, ce gamin la mangerait quasi-intégralement en moins de trois minutes chrono. Le petit garçon tendit la main et tirailla la manche du vieil homme.
- M'sieur Wammy.
- Oui, Loan. Je m'occupe de ta bûche. Ne t'inquiète pas, elle sera délicieuse ! Ah… toi, je suppose que tu es là pour goûter la pâte, hein ?
Le garçon eut l'air vaguement atterré.
- Pas exactement, Watari. En fait…
Il tira un peu plus fort sur la manche. Watari sentit sa nervosité.
- Je… euh… faut que vous veniez. Faut qu'on regarde les infos.
- Allons, Lawliet, tu peux bien faire une pause le jour de Noël ! Le journal télévisé sera toujours là demain, après demain, dans trois semaines !
Il eut l'air d'hésiter. Puis il releva le nez d'un air déterminé.
- C'est pas une histoire de pause, c'est même pas rapport à moi. C'est…
- Allez, dis-moi. Qu'est-ce qui t'ennuie, mon grand ?
Il fronça le nez. Il détestait qu'on l'appelle "mon grand".
- Rien. C'est juste que… j'ai quand même le droit de vous donner votre cadeau de Noël.
- Cadeau de Noël ? Tu n'es pas le Père Noël que je sache ?
Wammy prit brusquement conscience de la stupidité de sa remarque. Le garçon haussa les sourcils d'un air de plus en plus atterré.
- Watari… vous voulez quand même pas que je vous fasse la démonstration pour vous prouver qu'il est impossible qu'un grand père habillé en rouge donne des cadeaux à tous les gamins du monde, ni même d'Angleterre, d'ailleurs, pendant la même nuit. Et puis, les rennes, ça vole pas, parce que ça n'a pas d'ailes, et d'ailleurs, même si ça en avait, il faudrait qu'elles soient aussi grandes que cet appartement pour pouvoir soulever leur poids. Je suis navré de démolir vos rêves. Faut que vous veniez, maintenant.
- Désolé si je t'ai vexé, tu veux bien m'expliquer, maintenant ?
Le garçon tira encore plus fort sur la manche de Watari.
- Pas le temps ! Venez, c'est tout !
Ce n'était pourtant pas le genre de Lawliet de s'énerver. Il y avait vraiment quelque chose. Il suivit le garçon qui avait bondi sur l'accoudoir du divan, saisi la télécommande et allumé le poste de télévision. Il parvint à la bonne chaîne. Watari entendit un nom et le monde se limita brusquement à ce petit cube posé sur la tabe basse.
"…un autre assassin dont on avait abandonné depuis longtemps la poursuite a été interpellé. Il s'agit de Anthony Measle, qui a été reconnu coupable des meurtres de Mary-Jane et Elisabeth Wammy, une bien tragique affaire datant d'il y a plus de vingt-cinq ans. Ce dossier a été ouvert à nouveau il y a cinq jours de cela, en raison d'une lettre envoyée au poste de police, signée uniquement d'une lettre : L. Ce même L nous avait déjà la semaine précédente, envoyé une enveloppe qui a permis de remonter jusqu'à l'assassin de la famille Lawliet. Qui peut donc être cette personne qui envoie anonymement des missives de justice ?"
L'attention de Quillsh se reporta au petit garçon recroquevillé à côté de lui. L.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:44

(part 2)

- Regardez… murmura-t-il d'une petite voix en désignant la télévision.
"…en effet, les lettres de chantage ayant été envoyées à une mauvaise adresse, l'inventeur ne les recevait pas. Sa famille a été tuée pour une menace dont il ignorait jusqu'à l'existence… Les lettres d'avertissement ont été retrouvée par cette personne inconnue se faisant appeler "L", et les déductions très poussées qu'il, ou elle, en a tiré se sont révélées d'une exactitude frappante, et ont permis de retrouver la trace du coupable qui avait fui et s'était installé en pays de Galles. Son arrestation…"
La personne inconnue se faisant appeler L se tourna doucement vers Watari. Le visage du vieil homme était baigné de larmes.
- C'était lui, alors… Mais…
Un sanglot lui coupa la parole. Le garçon se mordit la lèvre.
- Je… je suis vraiment, vraiment désolé, M'sieur Wammy. Je voulais…Je retourne dans la chambre.
Je ne suis pas un détective. Je ne suis pas exceptionnel. Je ne suis qu'un sale gosse désobéissant. J'ai fait du chagrin à la seule personne qui se préoccupe encore de moi. Je…
- Attends, L. Tu es…vraiment fatigué ? Ou… j'ai le temps de te dire quelque chose ?
Le petit garçon revint vers lui en traînant des pieds. Il avait l'air inquiet. Ce n'étaient pas des détails, mais l'expression de son visage. C'était la première fois qu'il semblait aussi touché par quoi que ce soit. Wammy eut le sentiment que c'était sa consécration.
- Je suis sincèrement…Je…Je vous ai fait de la peine !
- C'est un très beau cadeau de Noël, L. Vraiment. N'ai-je pas le droit de pleurer les morts ? Ça me fera toujours de la peine. Je regretterai toujours ma fille et ma femme, mais… Ce n'est pas de ta faute. C'est ce que je voulais que tu fasses, au fond. Tu le savais, n'est-ce pas ?
- Ou…oui…
- Tu es sûr que tu veux aller te coucher maintenant ?
- Non… Watari, qu'est-ce qu'elle devient, la bûche ?
Watari prit soudain conscience que si l'enfant lui avait demandé d'aller cueillir des fraises au Guatemala, il l'aurait fait.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:45

Chapitre 3 – L is for Liberty
L.
Cette lettre était dans toutes les bouches. Il était devenu le mystère du moment. La question à la mode.
"Mais la question se pose toujours… Qui est L, le détective sans visage à qui l'on doit l'arrestation du chef du groupe terroriste de Shanghai ? Qui est cette ombre qui a gagné la confiance des polices du monde entier ? Le nom de la justice reste caché, et les remerciements restent adressés à une lettre : L…"
L'adolescent éteignit la télévision. Son ego en avait bien assez comme ça. Ce n'était que du temps perdu, il était plus que temps qu'il cesse de porter attention à cette gloire inutile et anonyme. Il avait mieux à faire…seul, contre la folie de tous les hommes, cent vies ne lui suffiraient pas. Alors, toutes ces minutes passées devant un écran à entendre le monde se questionner sur son nom… des minutes qui devenaient des heures… C'était si stupide.
Son regard se posa sur la surface noire qui le reflétait. Il fit la grimace.
- Mmmh. Finalement, ce n'est peut-être pas plus mal que L soit un "détective sans visage."
Il n'avait pas non plus le temps de choisir des vêtements, ni d'essayer de coiffer, ou plutôt de débroussailler ses cheveux. Et surtout, surtout pas de gaspiller le tiers, ni même le dixième de sa vie à dormir. C'est l'avantage d'être une ombre…Personne ne saura que le grand L a les cheveux en forme de porc-épic au réveil, un teint de banquise par mauvais temps et des cernes comme s'il sortait d'un match de catch. Sans compter ses vêtements qui semblaient venir des dons de charité. Non, ce n'était sans doute pas plus mal. Il piocha dans le paquet de bonbons qui déversait son contenu sur le plancher, à côté de lui.
- L, crachota le micro.
- Je suis là, Watari. J'écoute. Tu as une nouvelle affaire ?
- C'est une question inutile, non ? Il y a toujours de nouvelles affaires, c'est même toi qui l'as dit. Il suffit d'ouvrir le journal ou la télévision. Ce n'est pas pour ça que je t'appelle… Tu as regardé les informations ?
- Un peu… Je n'ai pas de temps à perdre.
- L…Cela fait presque trois semaines que tu es sur ce groupe terroriste, trois semaines que tu ne manges plus, que tu ne dors plus. Et presque six mois que tu n'es plus sorti, avec l'affaire de Buenos Aires… Je pense que tu peux te permettre de perdre du temps.
- Où veux-tu en venir ?
- Au fait que… ta raquette de tennis va finir par prendre la poussière, et que si ça continue, je vais devoir te réapprendre à la tenir ! Je viens te chercher… Tu peux bien perdre une heure ou deux, c'est un jour spécial.
- Ce n'est pas un jour spécial.
- La justice a douze ans aujourd'hui, n'est-ce pas ?
- C'est ce que je dis. Nous sommes le 31 octobre, la Terre tourne, il y a des enfants qui se plaignent d'être à l'école, d'autres qui se réjouissent d'avoir trouvé dans les poubelles quelque chose de vaguement comestible, des gens meurent, des gens naissent, le bulletin météo annonce un très beau temps pour la saison qui ne durera malheureusement pas à cause de l'anticyclone qui s'approche par le nord. Ce jour n'a rien de spécial.
- Il est encore temps de le rendre spécial. Il y a sans doute des centaines de personnes qui respirent l'air frais de l'automne aujourd'hui grâce à toi. Tu as de la marge, et il n'y a pas de raison pour que toi tu ne respires que l'air désoxygéné de ta chambre. L'anticyclone ne va pas t'attendre !
L sourit.
- Très bien, Watari. Je m'incline. Passe me chercher dans un quart d'heure, il faut que je me change…
- Ça me fait plaisir, L…Lawliet. Vraiment.
Le "W" à l'écran disparut. Le sourire de L, qui s'était crispé un instant, s'accentua. Cela faisait longtemps que personne ne l'avait plus surpris.
L…Loan Lawliet. C'est mon nom, celui que mes parents m'ont donné. Mais Loan Lawliet… est mort pour le monde il y a six ans… Sauf pour Wata…Quillish Wammy, peut-être. Ça aussi, c'est bien ainsi. Personne d'autre n'avait besoin de le savoir.
L déplia son corps ankylosé. Il se demanda depuis combien de temps il était resté dans la même position, recroquevillé devant l'écran où se succédaient les informations. Il tira sur la prise. Le flot de nouvelles se coupa brusquement, la carte surchargée de notes sur toutes les nations disparut, comme si le monde sombrait dans la nuit. Juste le temps d'une nuit de repos, avec ses étoiles…et ses rêves.
- Je crois que tu n'auras pas besoin de me réapprendre à tenir une raquette !
La balle jaune frappa le grillage qui entourait le court de tennis, avant de revenir piteusement rouler aux pieds du vieil homme. Lequel était en nage au point d'avoir l'impression de se noyer dans ses vêtements et essoufflé comme s'il avait tenté la traversée de l'Atlantique en apnée, plutôt que de proposer à un gamin de douze ans anémique de faire un match de tennis avec lui.
- Effectivement, L…Luke. Cela fait combien de temps qu'on joue ?
- A ma montre, deux heures et trente-quatre minutes. Compte tenu de vos hésitations avant de prononcer mon nom, surtout après le journal télévisé de ce midi, de ma façon de me tenir qui attire les regards et de la durée passée ici, ainsi que de la météo, de la sismologie et du risque d'agression ou de terrorisme qui existe dans un tel lieu public fréquenté, entre autres paramètres, les chances pour que je rentre chez moi vivant, à l'heure voulue et en possession de toutes les capacités qui me sont nécessaires sont d'environ 98,2 %. Je tiens à préciser que c'est insuffisant.
- Merci, Luke. Je ne t'en demandais pas tant. Bon… Je crois que nous avons démontré que tu n'étais pas rouillé, n'est-ce pas ? Te sentiras-tu plus en sécurité dans le meilleur salon de thé de la ville ?
- Non. Enfin, dans des proportions négligeables. Mais vous êtes fatigué, alors on ferait sans doute mieux d'y aller.
- Je suis très touché de ton attention, mais je suppose que les pâtisseries n'y sont pas pour rien, n'est-ce pas ?
L, qui était déjà parti en direction des vestiaires en traînant sa raquette derrière lui, se retourna et lui adressa un sourire rayonnant, si semblable à celui d'un enfant de cinq ans que Watari se demanda si il était vraiment possible qu'un être humain –plus ou moins – normalement constitué change aussi peu.
- Peut-être… On y va ?
C'est ainsi que dix minutes cinquante-six secondes plus tard – à la montre de L – ils se retrouvèrent attablés dans le café le plus chic de toute la ville voire de toute l'Angleterre. L avait bien conscience que les serveurs comme les clients le regardaient bizarrement voire de travers, et en les observant avait déduit que ce devait être dû 1) à ses vêtements, un T-shirt blanc trop grand qui flottait autour de son corps maigre comme un clou anorexique et un jean bleu tout aussi démesuré, ainsi que des baskets usées jusqu'à la moelle de la corde, qui cependant n'étaient pas en position de provoquer un scandale, puisqu'elles disparaissaient sous la banquette; 2) à ses cheveux qui formaient un buisson épineux sombre au-dessus du dossier de la banquette en question ; 3) à sa position, accroupi avec les pieds sur le velours rouge de ladite banquette, faute de quoi ses capacités intellectuelles baisseraient de plus de 40%. Si besoin était, il lui serait toujours possible de modifier les points 1) voire 2), mais en aucun cas il ne pouvait changer quoi que ce soit au point 3), car il se trouvait face à une situation qui requérrait absolument toutes les aptitudes en sa possession. Il était en effet absorbé dans l'action qui consistait à enduire de chantilly, prélevée au préalable sur la tarte aux fraises du vieil homme qui l'accompagnait, un gâteau au nom à rallonge parfumé au caramel. Tiens, ça pourrait aussi être un point 4) : la douzaine de gâteaux entassés sur la petite table, cohabitant difficilement avec le double d'emballages déjà vidés. Peut-être que finalement, tous ces gens avaient un nombre suffisant de raison de le dévisager, ce dont le plus grand détective au monde se fichait comme de l'an quarante.
Watari quand à lui, ne savait pas exactement ce que lui inspirait le spectacle de L se bâfrant délicatement de suffisamment de gâteaux pour le rendre diabétique au dernier degré. Quelque chose entre de l'attendrissement et cette sensation qu'on a devant un éléphant rayé dans un magasin d'électronique. L releva le nez (et la chantilly qui s'était posée dessus), et, ayant dégluti difficilement, articula :
- Grand-père, je crois que ce serait beaucoup plus pratique si on s'installait aux Etats-Unis.
Le vieil homme le regarda avec ébahissement.
- Je… Tu crois vraiment que c'est le lieu pour parler de ça ? Avec tous ces gens… Tu as dis qu'il fallait être prudent, non ?
- La phrase que je viens de formuler n'a rien qui puisse attirer l'attention. J'ai juste dit que nous serions mieux aux Etats-Unis. C'est votre réaction qui est suspecte.
Watari soupira.
- Tu sais, tout le monde n'a pas un sang froid en béton armé comme toi. Ni une capacité de raisonnement aussi rapide.
- Je suis désolé.
- Bref, qu'est-ce qui te fais croire ça ?
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:45

- D'une part, c'est aux Etats-Unis que se présentent la plupart des cas que je prends en charge, et la rapidité des informations serait bien plus importante. D'autre part, c'est très vaste, alors ce serait plus sûr au niveau de la localisation… Si je pense beaucoup à la sécurité en ce moment, ce n'est pas sans raison. J'ai mis au grand jour et démantelé deux groupes de criminels parmi les plus importants au monde, et aussi les plus inconnus. Mais dans ce genre d'organisation, il est évidemment impossible de repérer toutes les branches et tous les "participants". Je pense qu'il reste encore pas mal de membres, et qu'ils ne me veulent pas du bien. D'ailleurs, ça va faire trois jours que quelqu'un essaye de pirater mon ordinateur et de surveiller mon téléphone, et près d'une semaine que je crois que vous êtes suivi, grand-père. Il y a un type qui regarde la vitrine d'en face depuis presque une demi heure, en faisant semblant de téléphoner, et en nous regardant. D'après ce que j'ai lu sur ses lèvres, il parle dans le vide, aucune conversation de ce type ne mériterait qu'il gâche une demi-heure de communication. Et donc, quand on sortira tout à l'heure, il faudra qu'on fasse attention à ne surtout pas aller ni dans des lieux déserts ni dans notre appartement. Pour en revenir au sujet principal, je crois aussi que cela vous faciliterait grandement la tâche. Vous passez un temps fou en avion, et le décalage horaire ne doit pas vous faire du bien.
- Je n'y vois aucun inconvénient, L. C'est vrai que tu as atteint un niveau mondial. Si tu veux faire vite, je pense pouvoir te mettre dans un jet privé d'ici une semaine au maximum.
- C'est exactement ce que nous ne devons pas faire. Je crois qu'on devrait plutôt… passer inaperçus quelque temps. Nos ennemis ne se limitent pas à un pirate et un espion au rabais. Je pense que je vais m'inscrire à un lycée sous un nom quelconque, et que vous allez reprendre vos activités d'avant. Je n'ai pas l'intention de perdre une année entière, mais il faudra au moins quelques semaines. Nous ne devrons pas avoir de contact durant ces semaines. Mon téléphone n'est pas intraçable, et mon ordinateur sera probablement vite surveillé. Je ne peux malheureusement rien y changer en demeurant dans la norme de ce qu'un collégien peut faire. Mais je pense qu'on y mettra rapidement bon ordre. Il n'y a pas de danger réel, il suffit de prendre une ou deux précautions. Pour éviter d'avoir à prendre des mesures plus lourdes plus tard. Vous pourrez sans doute faire quelque chose rapidement, pour le téléphone et l'ordinateur, hein ?
- Sans doute. Je vais prendre les mesures nécessaires, mais il faut qu'on en parle un peu plus en détail. Et puis, pas aujourd'hui.
- Parce qu'on est suivis ?
- Parce que c'est ton anniversaire.
- Vous n'en démordrez pas, hein ?
- Non. Il y a un million de choses que tu ne fais jamais. C'est le moment ou jamais, non ? Nous devons… "passer inaperçus", n'est ce pas ?
L sourit. Il s'était fait prendre… et le pire, c'est qu'il s'en moquait.
- Très bien. Vous avez réussi à m'avoir. Alors…on va au cinéma ?
- Très bonne idée ! Tu reconnais que l'écran de ton ordinateur ne vaut pas une salle noire, hein ?
- Non, effectivement. Mon ordinateur ne fournit pas encore le pop corn.
Watari soupira.
- J'ai parfois l'impression que tu te limites à un cerveau et à un estomac, les deux disproportionnés….
- Et bizarrement emballés, hein ? On y va, maintenant ?
L jeta son cartable et sa veste sur le canapé du salon et se précipita dans la chambre pour enlever cette horrible chemise, cet affreux pantalon à pinces et surtout, SURTOUT ces… ces saletés de… chaussettes. Une semaine. Cela faisait une semaine entière qu'il était forcé d'en porter. Une semaine que le professeur avait remarqué le fait que le nouveau, Luke Lennow, n'avait pas de chaussettes, en plus d'être coiffé comme l'as de pique et irrémédiablement insensible à tout effort visant à l'intégrer dans la classe. Il avait alors décrété que L devait porter des chaussettes, dans la mesures où ces versions pseudo civilisées de sacs poubelles faisaient partie de l'uniforme scolaire. Si Loan Lawliet n'avait pas été L, il aurait enragé. Il avait réussi à le lui cacher trois semaines… Et pire encore – quoique, peut-être pas quand même – il s'était fait avoir. Il n'avait pas fait ce qu'il fallait. C'était ridicule.
Il jeta un coup d'œil à l'ordinateur, vidé de toute information compromettante, qui disparaissait sous les papiers bourrés de notes et les disquettes de sauvegarde, éteint depuis presque un mois maintenant. Que de temps perdu… Il avait bien envie d'appeler Watari, mais il n'en avait pas le temps. Il devait faire sa valise pour demain.
A sa grande consternation, le plus grand détective au monde s'était mis dans une situation qui le forçait pratiquement à partir à Londres pour la compétition nationale de tennis au niveau junior. Ce qui présentait deux désavantages majeurs : 1) Pour ce qui est de passer inaperçu, c'était raté. Il allait devoir trouver une solution en un temps record et l'état de ses méninges était gravement affecté par le manque de bonbons, l'obligation de s'asseoir normalement en classe et le port de…ces choses. 2) Il allait devoir supporter, pendant plusieurs jours, des chaussettes de sport. Epaisses. Etouffantes. Il n'y survivrait pas.
Bon, de toute façon, il serait encore plus suspect qu'il n'y aille pas. Aucun gamin de douze ans n'a peur de montrer sa figure au monde entier. Et dès que ce serait fini, il retournerait dans l'anonymat le plus total sous un prétexte quelconque. Cela faisait maintenant un mois qu'il jouait au gosse normal, et plus personne ne le suivait depuis déjà trois jours.
"Etrange tout de même… Personne ne me remerciera jamais d'avoir sauvé des gens, mais tout le monde me félicitera de taper dans une balle à coups de raquette. Je me moque des remerciements mais… Le monde est bizarrement fait."
Pensif, il fourra une poignée de T-shirts dans un sac à dos, et se mit en quête dans la salle de bain d'objets de première nécessité.
"Luke Lennow" tournait et retournait la médaille jaune étincelante entre ses doigts. Certes, il savait que Watari était un bon professeur de tennis, mais de là à terminer champion national… C'était une situation certes glorieuse, mais hautement inconfortable. Il portait de grosses chaussettes, il avait TRES chaud, la lumière du soleil et surtout les flashes des appareils photos lui faisaient mal aux yeux, et dès le lendemain il devrait prendre des mesures drastiques pour faire disparaître toutes ces images. Beaucoup de travail en perspective… Il était fatigué, aussi. Sensation étrange et peu familière; même s'il lui était arrivé de s'effondrer de sommeil à force de penser, jamais encore il n'avait éprouvé une telle douleur dans les muscles. C'était intéressant, aussi. Il releva le nez en s'apercevant que le journaliste en face de lui venait de dire quelque chose et attendait une réponse.
- Non, je ne pense pas continuer le tennis à un niveau supérieur, c'est une totale surprise pour moi de me trouver là et j'envisage de poursuivre mes études avant de prendre une décision définitive…
Apparemment satisfait de cette réponse, l'autre le remercia et s'en alla non sans le mitrailler de flashes. L soupira. Il ne lui semblait pas avoir jamais trouvé le temps si long.
Je devrais en profiter, au lieu de me plaindre. Je suis au soleil, il ne pleut pas, je peux faire ce que je veux puisque Luke Lennow disparaîtra dans deux jours, au maximum cinq, et je ne suis sans doute plus en danger. Finalement… tout va bien.
L ne réussit à s'arracher à la foule que dans la soirée, après quelques minutes passées à réfléchir intensément à un prétexte qui lui permettrait d'écourter la soirée – avant d'opter pour le plus classique et efficace : besoin pressant. Il marchait vers son hôtel, traînant derrière lui sa raquette, le nez en l'air. La Lune illuminait la rue d'une lumière pâle et rafraîchissante. Les étoiles aussi étaient belles. Plus que sur l'écran de la télévision, même si c'était la pointe de la technologie. C'était le prix à payer. Il ne le refuserait pas. Il retournerait à la seule lumière des écrans et des ampoules, et il ne s'en plaindrait pas. Mais on ne pourrait lui prendre cet instant de liberté qui justifiait à lui seul deux mois de Justice perdus. L sourit aux astres suspendus au-dessus de lui. Un sourire sincère qui illuminait son visage plus que ne le pourrait jamais son esprit brillant.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:45

Chapitre 4 : L is for Leaving
L, roulé en boule sur un fauteuil, cliquait mécaniquement et se laissait porter au hasard des informations. Tant de meurtres et de disparitions. Tant d'occasions de quitter ce monde avant même de l'avoir vraiment vu.
Un jour, lui aussi, il disparaîtrait.
C'était embêtant.
Il faudrait bien qu'il meure un jour. Il n'était qu'un être humain parmi des milliards d'autres, rien ne lui donnait plus le droit à l'immortalité. A la rigueur, cela importait peu à Lawliet de mourir. Sa vie ne comportait rien de si précieux qu'il craigne de le perdre. Mourir à 17 ou 71 ans lui était égal; survivre d'ici là était son devoir, sans plus. Seulement...
Seulement la justice devrait lui survivre. L devrait lui survivre.
Ce n'est pas parce qu'il mourait lui, Loan Lawliet, que les criminels devraient cesser de recevoir le jugement qu'ils méritaient.
L remuait ces pensées dans sa tête depuis le milieu de la nuit. Depuis qu'il avait envoyé les résultats de son enquête concernant cette petite fille...
Elle était si jeune. Ses parents en larmes répétaient que la veille encore de son meurtre, elle souriait et jouait aux poupées. Le lendemain, elle avait tout quitté. Personne ne l'avait prévenue.
Moi aussi, un jour, je mourrais. Mais moi, il faut que je sois prévenu. Il faut que...
Il faut que quelqu'un me succède.
Cette réponse lui apparut clairement. Il s'étonna de ne pas y avoir pensé avant. C'était pourtant si simple. Il regarda l'heure. 04 : 16. Il calcula rapidement le décalage horaire. Watari se trouvait à Singapour... et était probablement réveillé.
Il sortit son portable et composa le numéro de la Ligne 8, les yeux toujours fixés sur l'écran.
- Laisse-moi une minute, le temps de m'isoler.
- Très bien.
- Alors, L, de nouveaux éléments ? La piste de Singapour était bonne, tu sais, mais ce n'est pas le meurtrier qu'on cherche, c'est celui qui a prémédité tout ça... J'ai réussi à remonter jusqu'à quelqu'un qui va m'obliger à retourner à Saint-Pétersbourg, mais dont le nom va te dire quelque chose... Je crois bien que cette fois, on le tient !
- Merci, Watari.
- Tu ne veux pas savoir de qui je parle ?
- Plus tard. Là ce n'est pas de ça que je veux te parler.
- Toi, il y a quelque chose qui t'embête.
- Oui. Je vais mourir.
- QUOI ?
- N'ayez pas l'air si surpris, Watari. Vous aussi, vous allez mourir, de même que ce type de Saint-Pétersbourg, je suppose que c'est encore Tydner, ainsi que tous les humains et êtres vivants de cette planète. Ne me dites pas que vous ne le saviez pas. J'espère que vous n'êtes pas dans un lieu public ?
- Ne me fais plus jamais de peur comme ça. J'ai cru que tu étais en danger.
- Je suis en danger, Watari. Je ne suis pas à l'abri d'une crise cardiaque, d'une méningite, d'un tremblement de terre, incendie ou bombe atomique. Ou électrocution, puisque je suis à côté d'un ordinateur avec un téléphone dans une main et une tasse de café pleine à 62% de l'autre, sucre non inclus. Je suis toujours en danger, et actuellement, si ça vous intéresse, le taux de possibilité pour que je décède avant la fin de cette conversation est de 0,07% environ.
- Merci de ces précisions. Tu as oublié d'inclure la crise de foie et le malaise dû à l'épuisement, alors que c'est ce par quoi tu es le plus concerné. Bref. Que me vaut cette frayeur soudaine ? Attends... il est environ 3 h du matin, à N... là où tu es, non ? Qu'est-ce qui peut bien t'inquiéter à ce point à 3 heures du matin ? Qu'est-ce qui peut bien t'inquiéter tout court ?
- Il est 4 h 22 ici. Je ne suis pas inquiété par quoi que ce soit. Je viens seulement de penser à quelque chose que je pense être important.
- Et c'est... ?
- Je vais mourir.
- Te serais-t-il possible d'envisager de m'expliquer ce que tu entends par là ?
- C'est pourtant logique, Watari. Je vais mourir, dans deux minutes ou dans vingt ans, peu importe. Si je meurs, L meurt. Si L meurt, qui va attraper les assassins à ma place ? Ce n'est pas possible. Il faut que la justice me survive. Et donc...
- Et donc ?
- Il me faut un successeur.
- Je suis désolé, mais ça ne me paraît pas être l'urgence même. Enfin, L, tu n'as que 14 ans et des poussières ! Tu ne vas pas te soucier de ta mort maintenant ?
- Si. Je t'ai déjà dit un million de fois, ou plutôt 112 fois exactement, que le risque zéro n'existe pas. Les enjeux sont bien trop gros. D'ailleurs, il faut absolument que je rédige mon testament.
- Bon. Admettons. Dans l'immédiat, on va boucler l'affaire en cours, et je reviendrai aussi vite que possible pour qu'on puisse parler de ça sérieusement... A l'occasion de ton quinzième anniversaire, par exemple.
- Vous n'allez pas encore remettre ça, Watari.
- C'est la première fois depuis trois ans, L.
- C'est ce que je dis. Bien, je vais chercher du côté de Saint-Pétersbourg. Merci, Watari.
- A bientôt, L. Oh, attends...
- Oui ?
- Prends soin de toi. Puisque ta mort t'inquiète autant.
Le son de sa voix fut remplacé par une tonalité régulière. L raccrocha le téléphone et le posa à côté de lui. Il se sentait apaisé. Watari allait l'aider, tout allait bien. Il se retourna vers l'écran de l'ordinateur, et cliqua sur Saint-Pétersbourg. Il avait déjà perdu trop de temps, c'étaient au moins 30 minutes de liberté de gagnées pour Tydner.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:45

Quelques mois plus tard, L fêtait dignement ses 15 printemps dans le salon de thé le plus cher et le plus réputé de tout Los Angeles. Le plus grand détective au monde était très occupé à enfourner son neuvième gâteau. Pas de comparaison avec ceux de Londres, mais au moins ici ils avaient un salon privé.
- Comme che te le dijé au tjéléphone, che grois que le mieux che cherai que j'aie quelqu'un qui viendjra après moi.
- Un héritier, en quelque sorte... Dis, Liam, pour l'amour du ciel, tu veux bien sacrifier dix minutes de ton temps à la conversation sans t'empiffrer ? J'ai l'impression de faire la conversation à un panda boulimique, et j'en ai assez de devoir faire des efforts de traduction pour comprendre ce que tu dis.
L, les joues gonflées par la pâtisserie qu'il venait d'engloutir, releva le nez vers le vieil homme, puis replongea vers la table, au dessus de laquelle il était penché dans un équilibre précaire afin d'atteindre le fraisier, suprême gourmandise, qui se trouvait à côté de Watari.
- Ekjactement. Un jéritchier. Tchu groisch que chest pochiple ? demanda-t-il en ignorant superbement la remarque de son interlocuteur. Lequel soupira.
- Liam...
- Cha va, ça va, de tchoute fachon il n'y a plus rien *glomp* de comestible sur cette table. Je vais passer une autre commande. Bref. Tu penses que c'est trouvable ?
- J'y ai réfléchi depuis la dernière fois, tu te souviens de l'orphelinat que j'ai fondé juste avant de te rencontrer ?
- Celui que tu as confié à ce pauvre Roger ? La Wammy's House, c'est ça ? Bien sûr que je me souviens.
- Eh bien, pendant que tu allais au collège et que tu gagnais la médaille nationale de tennis – tu ne peux rien faire simplement, toi – je l'ai spécialisé. Je ne l'ai pas fait dans un but précis, mais... Maintenant, avec l'enjeu que tu viens d'apporter, ça pourrait servir.
- Spécialisé...
- J'en ai fait un centre qui accueille uniquement les enfants ayant des capacités... au-dessus de la moyenne. Les surdoués, si tu préfères.
- Je vois. Et vous pensez que...
- Il y a là bas un enfant dont la logique et la capacité d'observation sont incroyablement développées. Sans comparaison avec tes propres dons, mais avec de l'entraînement; je pense qu'elle serait une candidate possible. Il faudrait que je perfectionne encore cet établissement...Au niveau de l'éducation, notamment. Au fait, cette jeune fille s'appelle A...
- Ne me le dites pas. Personne ne doit connaître mon nom, personne ne devra connaître le sien. Pour moi, elle sera juste A.
- Très bien. Tu as raison, il faudrait garder leurs véritables noms secrets. Leur donner des surnoms par exemple. Comme toi, tu es L.
- Oui. Je ne souffre pas de dédoublement de personnalité, ni d'amnésie, ce qui me permet de savoir qu'effectivement je suis L. Qu'est-ce que je ferai sans toi, Watari. Mais, A sera-t-elle d'accord ? C'est un sacrifice énorme.
Watari, résigné, choisit d'ignorer le sarcasme.
- Son accord, je ne peux pas le garantir. Elle pèsera le pour et le contre, et je ne peux pas prédire sa conclusion. Mais je pense que...c'est un enfant très gentil, serviable et sensible, même si elle ne le montre pas. Je ne crois pas qu'elle refusera.
- Parfait. Il faudra qu'on réfléchisse à la formation...
- Attends, il y a aussi Beyond Birth... B. Ce garçon lui aussi a des capacités remarquables. Il n'est pas au niveau de A, mais... il est, je dirai, plus solide. Il est très froid, plutôt renfermé, et n'a pas peur des solutions extrêmes. Un peu impulsif aussi, je dois dire. Mais extrêmement intelligent. Il a un point commun avec toi : il ne supporte pas de perdre. A et B... à eux deux, il pourraient remplacer L dignement.
- C'est très bien, je me sentirais plus tranquille comme ça. Il faudrait que je les rencontre, aussi.

Deux mois plus tard, une limousine noire parcourait les sinueuses routes anglaises, transportant à son bord, à l'abri derrière des vitres teintées, le plus jeune et célèbre détective qui soit en ce monde. « Abri » était cependant un bien grand mot, L ayant évalué qu'il se trouvait dans une position de danger extrême puisque sur la route et donc potentiellement impliqué dans un accident mortel. Sa sécurité n'était assurée qu'à 82 %, ce qui inquiéta relativement le grand détective, jusqu'à ce que la voiture se gare devant le grand portail d'une impressionnante bâtisse, du XVIIIème siècle à vue de nez, qui débordaient d'enfants galopant dans tous les sens dans la grande cour. Qui cessèrent brusquement de galoper et de piailler pour entourer le luxueux véhicule. Un murmure se répandit parmi eux : « C'est L....Non, impossible, le vrai L ?... Il serait venu voir A... ».
Un vieil homme aux trois quarts chauves qui venait d'interrompre à grand regret sa lecture de l'encyclopédie des insectes apparut à la grande porte avant d'entreprendre de disperser les gosses qui n'auraient pas affiché un air différent si on les avait présentés à la Reine d'Angleterre.
- Allez, retournez jouer, L et Watari sont très fatigués, il faut qu'ils se reposent... Allez, tout de suite !
Les enfant obtempérèrent en silence, tout en gardant un œil sur la voiture, pour en voir sortir un vieil homme qui serra chaleureusement la main à Roger et... un adolescent qui se tenait aussi voûté que si on avait posé le poids de tous les crimes du monde sur ses épaules, avec des cernes, un teint et des vêtements qui suggéraient qu'il n'avait pas le temps de s'intéresser à autre chose qu'à la résolution de cas épineux. Ils ne l'auraient pas imaginé autrement. Leur idole absolue, la seule personne digne d'intérêt, L, venait de poser le pied dans la cour de leur établissement qui lui était voué.
Ledit L avait même posé les deux pieds sur les dalles, ce qui lui permettait de marcher en les traînant en direction de l'entrée grande ouverte, suivant les deux vieillards qui discutaient avec animation devant lui. Il se retourna vers les enfants qui le dévoraient des yeux. Sourit. Et décida de laisser les deux vieux amis discuter en paix autour d'un thé Earl Grey tandis que lui ferait connaissance avec les deux enfants qui un jour, devraient assumer comme lui le faisait la noirceur de l'âme humaine. Eux au moins ne seraient peut-être pas seuls.

Un quart d'heure plus tard, aux cris enthousiastes des enfants s'était substitué le silence. Dans le salon, meublé et décoré d'une façon qui faisait reculer le monde d'un siècle, trois personnes se toisaient sans un mot. Ainsi ce sont eux... A était une petite fille grande pour ses huit ans, maigre comme un clou, la chevelure rousse en bataille, et le regard sombre et perçant, profond et sans aucun reflet, qui ressortait au milieu de son visage d'une pâleur polaire. Elle mâchonnait une mèche de ses cheveux dont il était proprement impossible de déterminer s'ils étaient bouclés, raides, courts ou long, les bras croisés autour d'une de ses jambes. A côté d'elle, un jeune garçon un peu plus âgé. B, ou Beyond Birthday. Lui aussi était plutôt maigre et grand, et se tenait d'une façon étrangement raide. Ses mèches de cheveux d'un châtain très foncé lui retombaient devant les yeux, et sa forme de visage rappelait étrangement celle de L. Il avait la main plongée dans un énorme pot de confiture de fraises, dont il la ressortait à intervalles réguliers pour se la fourrer dans la bouche.
Ce fut A qui rompit le silence, d'une vois parfaitement neutre, plate, sans intonation aucune.
- Vous êtes L.
- C'est un fait. Et vous, vous êtes A et B. Vous êtes les plus doués de cet établissement, et c'est vous qui un jour vous appellerez L. Ensemble. C'est ce que vous avez choisi.
- C'est le but de tous les enfants ici, L. Devenir vous. Devenir même meilleur que vous.
B parlait avec beaucoup plus d'animation. Une flamme s'était allumée dans ses yeux sombres. Impulsif. Trop, peut-être.
- Je peux vous poser quelques questions, à tous les deux ?
- Je n'ai aucune raison valable de refuser, répondit la fille aux cheveux roux en se mettant une nouvelle mèche de cheveux dans sa bouche.
- Evidemment !

- Alors, L ?
La limousine reprenait à l'envers les virages anglais, jusqu'à Londres et l'aéroport. L'avion. Moyen de transport infiniment plus sûr que la voiture, fût-ce une décapotable de grand luxe. L regrettait de ne pas y être déjà.
- Ils sont parfaits, je pense. C'est un plaisir de discuter avec eux. A est extrêmement intelligente, quoique exagérément méfiante. Je crois qu'elle n'a pas cru que j'étais L pendant toute la première demi-heure.
- Peut-être parce que...excuse-moi, mais...quand on dit « L », ce n'est pas à...
- Je n'ai pas le physique de l'emploi, hein ? Tu crois vraiment que des gosses de ce niveau s'arrêtent à ce type de conclusion ? Ce serait inquiétant.
- Oui, sans doute...
- Pour ce qui est de B... Un peu irréfléchi, quoique ce mot ne soit pas approprié. Il laisse parfois ses émotions prendre le dessus...En particulier... lorsqu'il s'agit de A.
- Tu crois que...
- Je ne sais pas ce qu'en pense A, mais il me paraît clair que B tient à elle. Ça peut devenir dangereux.
- Sans doute...
Il faudrait que tu aies quelqu'un à qui tu tiennes, L. Moi...je ne suis pour toi qu'une aide. Tu me fais confiance, mais... Ce n'est pas assez. Je doute que tu puisse un jour te permettre d'aimer, mais... Si, une fois dans ta vie, tu pouvais avoir ne serait-ce qu'un ami... - Watari...
- Oui ?
- Vous avez l'air pensif, et je devine que c'est encore à propos de moi. Occupez donc vos pensées au prochain virage. Et... si vous pouviez me passer la part de tarte qui se trouve dans le frigo...
Lorsqu'ils allaient en des lieux trop spécifiques, c'était Watari qui conduisait. L refusait catégoriquement les services d'un chauffeur, surtout s'il s'agissait de la Wammy's House.
-Il y a encore deux ou trois choses à améliorer, donc. Roger pense durcir un peu les méthodes d'éducation, pour que A puisse, plus tard...devenir comme toi. Il faudra qu'elle en ait la force, parce qu'elle, elle sera sans doute seule. Si tu dois disparaître, L, alors moi aussi. B restera sans doute avec elle, je suppose... Mais elle n'aura aucune autre aide. Elle sera tenue pour morte à sa sortie de l'institut, et personne ne devra jamais la connaître. C'est très difficile, et elle n'a pas ton caractère.
- Oui... Il faudra qu'elle en ait la force. Il le faudra bien...
Watari haussa un sourcil, surpris. L avait marqué une hésitation. Il se retourna pour jeter un coup d'œil à l'adolescent roulé en boule sur la banquette arrière. Ses yeux, à travers ses épis et les vitres sombres, s'étaient perdus dans le paysage. Il reporta son regard à la route, s'abstenant d'interrompre les pensées de ce garçon, sans doute le plus intelligent au monde...et aussi le plus seul.
L pour sa part, occupait la totalité de ses méninges musclées à répondre à cette question :
Je ne me fie jamais à mes intuitions, ce ne sont pas des faits solides...Mais, pourquoi ai-je le sentiment que A ne portera jamais mon nom ?
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:46

Chapitre 5 : L is for Law(less)
L eut un léger sourire, le premier depuis longtemps. Depuis tant de temps qu'il remuait les bas-fonds de la société mondiale. Il s'était évidemment attendu à une réaction rapide, vu les enjeux, mais pas à une pareille audace... Il avait peut-être poussé le bouchon un peu loin. Ç'avait été amusant, remarque. Comme une partie d'échecs avec un adversaire à sa hauteur. Plaisir qui était devenu si rare ces dernières années... et même inexistant. Ses entrevues avec A s'étaient raréfiées, la fillette étant totalement accaparée par ses études. La dernière fois que L l'avait vu, il y avait un mois de cela, elle commençait à avoir des cernes d'une profondeur qui défiait les siennes. Les chaînes de télévisions, et surtout leur audimat, s'étaient rapidement lassées de remâcher les mêmes phrases à son sujet, faute d'avoir des « scoops » à présenter en exclusivité. Ce qui ne lui faisait ni chaud ni froid, mais qui était néanmoins préférable à toutes ces spéculations extravagantes. Le FBI et la CIA lui avait récemment accordé, par le biais de Watari, leur coopération en cas de besoin, et avaient été suivis, comme c'est si souvent le cas chaque fois que les States prennent une décision, par la plupart des services secrets du monde, puis d'Interpol l'année suivante. A bien y réfléchir, cela avait été la seule chose qui l'avait amusé cette année là. « Ils sont en train d'octroyer le commandement de la plupart des forces du monde à un gamin de dix-huit ans. Je voudrais bien quitter l'anonymat rien que pour voir leurs têtes en apprenant ça ! ».
Et maintenant... enfin les choses redevenaient un tant soit peu intéressantes. Ceci dit... c'était une sacrée prise de risque. Même du point de vue de la loi. Il n'aurait pas cru devoir un jour demander le soutien de...Trop tard pour y changer quoi que ce soit, mais il allait devoir compter entièrement sur sa capacité à mentir comme un arracheur de dents... et ce face à quelqu'un dont le métier même est de mentir. Eux aussi prenaient un énorme risque en se présentant ici... ils étaient un peu dans la même situation. Criminels, espions et détectives, le point faible, c'est l'identité. La porte glissa sans bruit derrière lui. S'ouvrant sur une poignée de personnes, les criminels et agents doubles les plus doués et expérimentés au monde. Ceux dont la police ne connaissaient même pas l'existence, ceux dont la CIA n'avait même pas soupçon de l'étendue de leurs capacités. L eut une pensée pour le temps qu'il lui avait fallu pour les amener ici. Tous. Ça avait été vraiment difficile de trouver des preuves suffisantes... Même pour lui, en fait, les trouver n'avait pas été du gâteau. Cependant, il ne pouvait dire que ça n'avait pas été une partie de plaisir. En parlant de gâteau... Il tendit la main pour attraper le paquet de Petit-beurre (la France avait décidément de TRES bons côtés, excepté le caramel au beurre SALE, qui lui paraissait une pure hérésie) et de l'autre fit tourner son siège. Il compta rapidement les silhouettes en noir devant lui.
Kenwood Mary/Wedy. Morello Thierry/Aiber. Agatsuma Sakuran/Satsuhana. Roy Jane/Wanderer. Tenez Carlo/Ship. Long Kun-wee /Moonless Night.
Tous là. Parfait. Il se doutait bien qu'ils ne feraient pas les choses à moitié. Il avait bien fait d'expédier Watari à New Delhi, finalement. Même si son aide aurait été bienvenue...Il ne pouvait absolument pas lui en parler. Pas avant de l'avoir fait. Watari aurait jugé cela bien trop risqué. Et l'en aurait empêché. C'est vrai que c'était dangereux, mais cela en valait la peine, et puis... Maintenant qu'il y avait A, il n'y avait plus grand-chose qui lui faisait peur.
Il leur dédia un regard empreint d'une crétinerie profonde, imitant avec une perfection saisissante une vache qui verrait un TGV se garer dans son champ (et pourtant il n'avait jamais eu l'occasion de voir une vraie vache de toute sa vie).
- L, n'est-ce pas ?
- Bien sûr que non, répondit-il avec un sourire parfaitement assorti à son regard. L n'est pas assez stupide pour se montrer devant vous. Il m'a envoyé à la place.
- L avait dit qu'il viendrait ! C'était le marché ! interrompit une silhouette féminine d'assez petite taille.
- Parce qu'il te fait confiance, à toi ? coupa net un grand type juste derrière elle.
Aiber. Evidemment.
L laissa son sourire glisser sur ses lèvres.
- Je pense pas. Mais, je suis crétin de toute façon, et j'ai des... euh... des troubles de la mémoire... Je vais ...euh, sans doute vous oublier d'ici demain. Chais pas qui vous êtes, d'ailleurs, mais L a dit qu'il voulait vous parler. Il vous écoute, là. Je suis là pour vous transmettre ce qu'il a dit que vous vouliez... mais je ne dois pas le donner avant que L me l'dise.
- Pas de caméra, L, on est bien d'accord ? reprit Aiber, levant les yeux sur les zones d'ombres de la salle en tôle.
Le « crétin » accroupi sur sa chaise plongea la main dans son paquet de Petit-Beurres et enclencha le petit mécanisme au fond.
Merci Watari...
Une voix déformée jaillit d'au-dessus de la porte, vers laquelle se retournèrent instantanément le petit groupe. L nota avec intérêt à quel point la façon de réagir des gens montre leur nature et diffère selon les personnes. Même si leurs physiques disparaissaient derrière du cuir noir, il pouvait deviner qu ils étaient. La petite femme qui avait crié avait fait volte-face d'un bond. Satsuhana. Le grand type lui, s'était retourné posément, sans étonnement apparent. Aiber, c'est sûr maintenant.
« Je me doutais bien que vous poseriez cette question, ... Aiber, si je ne m'abuse ? Ou devrais-je dire, Thierr-»
- Inutile de continuer, ou de nous menacer ainsi, L. Nous savons tous très bien ce que tu sais, sinon, nous ne serions pas venus là en tant que ce que nous sommes.
- Tous ensemble, en plus, c'est une première, commenta ironiquement un autre homme, plus en retrait.
Tous s'adressaient désormais à la porte.
L réprima un sourire.
Yokatta. J'ai vraiment l'air d'un attardé, alors... au point que même Aiber y croie. L'habit ne fait pas le moine, et il le sait...Il faut se méfier quand même, il doit attendre que je me trahisse... Dommage pour toi, je ne commettrai pas d'erreur. Je ne te laisserai pas inverser les rôles comme tu es si doué pour le faire.
« Il n'y a pas de caméra. Il me semble que 'Nuit sans Lune' est assez...calée en électronique. Elle peut vérifier toute la pièce, si elle veut. Les seuls yeux étrangers ici sont ceux du garçon, et il ne dira rien – on ne le croirait pas, de toute façon. Je n'ai placé aucun dispositif sur lui, vous pouvez le fouiller. Par ailleurs, la pièce est entièrement close, et sécurisée. Personne ne rentrera durant toute la durée de la conversation – et personne ne l'entendra. Vous devriez vous assurer de cela aussi. Faites-moi savoir quand vous aurez terminé avec ces fastidieux préambules. Je vous demanderai à mon tour, une fois ceci fait, de vous débarrasser de toute arme ou moyen d'enregistrement que vous avez sur vous – je m'adresse en particulier à ces dames Wedy et Satsuhana, ce afin de préserver ma propre sécurité. Je fais confiance à Chris pour me prévenir une fois cette condition remplie. »
Il pausa l'enregistrement. Maintenant commençait le véritable risque.
Un quart d'heure plus tard, Kun-wee Long annonçait
« Aucune caméra n'a été installée. Je suis heureuse de constater que vous tenez votre parole, L »
Yappari. Qui penserait à vérifier un paquet de gâteaux. Elle a vérifié la poubelle, regardé le paquet mais ne l'a pas vidé. A partir de là, je ne cours pratiquement aucun risque à condition de faire un minimum attention.
« Vous devez tous en être soulagés, je suppose. Je vous prie maintenant d'observer à votre tour la condition que j'avais posée. »
Montrez-moi vos visages. Surtout toi, Satsuhana. Je veux savoir quel peut être le visage d'une femme qui peut tuer sans commettre d'erreur. Ou presque.
Le premier, Aiber ôta sa combinaison sombre. Blond, trente-cinq ans maximum, assez grand et l'air sûr de lui. Vêtu d'un costume à la fois élégant et décontracté. Arnaqueur professionnel. Comme je l'avais imaginé. Les uns après les autres, les travailleurs de l'illégalité découvrirent leur visage.
Wedy. Voleuse. Une femme blonde, les yeux camouflés derrières ses lunettes, léger sourire moqueur. Sans doute capable de prouesses physiques.
Satsuhana. Meurtrière. Une Asiatique, sans doute Japonaise, à l'air jeune et toujours tendue comme un arc. Si elle décide de se ranger, elle peut sans peine se rabattre sur les films de ninja.
''Nuit sans Lune''. Spécialisée dans l'électronique. Coréenne, le front haut, l'air de ceux dont la culture étendue n'est pas laissée en friche mais utilisée de façon ingénieuse, des yeux inquisiteurs derrières ses lunettes ovales.
Wanderer. Espionne ne servant aucune nationalité, uniquement son intérêt. Rousse, frisée, l'air angélique...et les yeux faits pour voir ce qu'elle n'est pas censée voir.
Ship. Transport illégal de tout-et-n'importe-quoi. Brun, bronzé, l'air d'un riche nabab en vacances.
Je ne savais pas que ça marcherait à ce point. J'ai vraiment bien fait d'expédier Watari à New Delhi, ça en valait la peine.
Il éleva la voix en n'oubliant pas le regard bovin et la voix traînante.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:46

- J'crois qu'y z'ont fini, L. Y'avait que...euh... Satsuna qui avait une arme. Un tout p'tit revolver.
Une pression, entre deux biscuits.
« Merci, Chris. Bien, maintenant... Nous pouvons passer aux choses plus intéressantes. Vous me voyez ravi de constater que vous avez vous aussi tenu votre promesse et êtes venus presque sans arme. »
- Vous n'avez pas tenu votre promesse, L. Vous aviez dit que vous seriez là en personne.
« Et je le fais. » « Je suis dans le même bâtiment que vous, simplement je me suis installé à l'étage au-dessus. Voyez-vous, quelles que soient les civilités que nous échangions, nous ne sommes pas en confiance. Vous êtes bien plus nombreux et forts que moi, et si la situation venait à se dégrader, ma vie serait menacée. Puisque vous êtes ceux que je mets en danger, j'assure ma sécurité de cette manière. Ce qui ne m'empêche pas d'être ''là en personne''. »
Vous n'imaginez pas à quel point je suis ''là en personne''.
- Bien, comme disait L, nous n'allons pas nous répandre en discussions inutiles sur ce sujet. Il n'y a pas de caméras, L ne peut pas nous voir et nous ne pouvons pas le voir. Ce me semble satisfaisant.
- Non, siffla l'électronicienne. Si L avait été là en personne, nous aurions pu vérifier les micros. Ici, L peut non seulement nous entendre, mais aussi nous enregistrer.
Un silence pesant tomba sur l'ensemble du groupe.
Comme si je ne l'avais pas prévu. Bien dit,''Nuit sans Lune ''.
« Vous avez tout à fait raison. D'où je suis, je peux parfaitement enregistrer notre conversation. Ce que vous semblez oublier... c'est que, si effectivement j'enregistrais la conversation, dans l'optique de vous faire arrêter, je devrais expliquer à Interpol, ou la CIA, ou le FBI, ou n'importe quel service de renseignement que je choisirai, pourquoi je palabrais avec des criminels, en leur donnant autant de liberté et en marchandant avec eux – surtout vu ce que je m'apprête à vous donner. De leur point de vue, je devrais vous avoir envoyés à l'ombre, tous autant que vous êtes, à partir du moment où j'ai prouvé votre implication dans certaines affaires. La seule raison pour laquelle ils ne réclament pas encore cela de moi est qu'ils ne connaissent pas votre existence. Cela vous suffit-il ? »
Ils réfléchirent un moment, puis se retournèrent vers Aiber, lequel répondit lentement.
- Cela me semble plausible, mais... Il demeure tout de même un doute.
« J'en suis bien conscient. Mais, je ne cherche pas à vous arrêter. Sinon, comme vous le savez, vous seriez déjà aux mains d'Interpol. Ce qui me semblerait un regrettable gâchis compte tenu de vos capacités... »
- C'est donc cela que vous voulez marchander avec nous...
« Oui. Marchander avec un arnaqueur... Voyons si je peux m'en tirer à bon compte. »
- Même chose ici. Vous disposez d'un moyen de pression pour le moins convaincant.
« Justement, à ce sujet. Je voudrais que les choses soient parfaitement claires. J'ai fait durant les sept derniers mois une enquête aussi discrète que possible, qui m'a permis de découvrir : votre existence en tant que voleurs, espions, assassins, etc. ; votre véritable identité ; les affaires dans lesquelles vous avez été impliqués. Le tout avec preuves indiscutables. Et c'est la récupération de ce dossier vous concernant qui vous amène ici. »
- Tout à fait. Et ce que vous attendez de nous...
« Votre coopération. Savoir qu'en cas de besoin je pourrais faire appel à vos talents et spécialités. »
- Et en quoi le détective qui nous surpasse tous, et qui depuis peu a la mainmise sur Interpol et les services secrets mondiaux, pourrait-il nécessiter les faibles compétences dont nous disposons ?
« Vous avez des capacités que les agents du FBI n'ont pas, parce que c'est illégal. Vous avez pour vous la discrétion, et vous ne poserez pas de questions pour savoir si c'est bien légal, si ce n'est pas risqué, si j'ai le droit de faire ci ou ça. Le FBI, la CIA, Interpol, tous sont très compétents mais extrêmement tatillons quand il s'agit d'entrer chez un suspect pour y trouver des preuves. Je n'ai pas de temps à perdre à débattre avec eux dans l'espoir de les convaincre. C'est pourquoi dans certains cas, il me semble préférable de ''vous avoir sous la main'' si vous me passez cette désobligeante expression. »
- Je vois. Et vous supposez que nous vous obéirons sans broncher ?
« Je ne suis pas si bête, Mr. Aiber. J'ai bien assez de pions dans mon jeu, et des fous aussi, j'en ai plus que nécessaire. Ce sont de pièces plus... intéressantes dont j'ai besoin. »
- Des tours et des chevaliers...
« Vous avez le droit de refuser mes requêtes, évidemment. Je vous demande simplement de me donner un moyen sûr de vous joindre, un moyen qui ne puisse me desservir. Ce que je vous demande, c'est de pouvoir vous soumettre une proposition sans avoir à faire une enquête de six mois au préalable pour vous retrouver. »
- Vous faites sonner cela comme si vous ne nous demandiez pratiquement rien. Mais, vous donner un moyen permanent de nous joindre, c'est une entrave. Quelque chose que nous ne pourrons pas nier, contrairement à tout le reste. Nous étions intouchables, parce qu'impossible à retrouver. Un lien constant, ce n'est pas si anodin que vous voulez bien le faire paraître.
« Estimez-vous que cette absence totale de chaînes dans vos relations est préférable à une absence totale de barreaux à vos fenêtres ? »
- Vous avez dit vous-même que vous ne nous feriez pas arrêter, L. Qui plus est, vous avez chargé le garçon qui se trouve ici de nous remettre les documents que nous sommes venus chercher, notre accord sous-entendant qu'il n'en existait pas de copie. Je doute que sa dévotion envers vous aille jusqu'à sacrifier sa vie pour nous cacher quelque chose que nous pourrions trouver, en cherchant bien. Votre moyen de pression sur nous me semble bien affaibli.
Il est habile. Il essaie de faire en sorte que les autres ne me craignent pas. Si les choses venaient à tourner mal, c'est celui qui aura la mainmise sur le maximum d'entre eux, et surtout sur les plus utiles, qui l'emporte. C'est une partie d'échecs où la seule façon de gagner, est de prendre contrôle des pions de l'adversaire. Mais ce sont toujours des échecs, et j'ai prévu tes mouvements bien avant que tu ne commences à bouger.
« Vous semblez me prendre pour un parfait idiot, Mr. Aiber. Pensez-vous que j'aie abandonné un pauvre garçon sans défense seul dans une pièce remplie de criminels si doués ? Il lui suffit d'un geste et la police débarque ici et vous arrête tous. Qui croyez-vous qui aie le plus de pouvoir sur des policiers, de nous deux, Mr. Aiber ? »
- Vous aviez dit que personne ne pouvait entrer ni nous épier, que personne n'était au courant ! s'exclama Satsuhana.
- C'est du bluff, intervint ''Nuit sans Lune''. J'ai vérifié, personne ne nous voit ni nous entend. Personne ne viendra. Vous avez sécurisé le lieu où vous êtes, L, et vous n'avez pas envie de vous montrer à des policiers.
- De plus, vous l'avez dit vous-même, si vous aviez prévenu la police, elle aurait voulu tous nous piéger ici, peu importe ce que vous auriez dit.
Tu le caches, mais tu as peur, Aiber. Je vous ai demandé de vous désarmer, tu sais que j'aurais pu faire ça juste avant de vous livrer pour éviter le sang. Tu commences à croire que tout cela est un piège destiné à vous couper toute possibilité de fuite. Que non content de vous retrouver, je vous offre sur un plateau à la police. Et les autres ne tarderont pas à en venir à cette conclusion...C'est une situation intéressante, mais si je veux vous emmener tous là où je veux en venir, elle m'est inutile.
« Vous semblez croire que j'aurai prévenu la police de votre venue, et donc de votre existence et du dossier qui vous amène ici. Dans ce cas, vous êtes tous, désarmés, dans une souricière. »
Un long silence.
« Vous avez tort. Si tel était le cas, j'y serais moi aussi, dans la souricière. Depuis le temps que la police veut me voir, elle en serai ravie, et moi, largement moins. Je n'ai pas prévenu la police de votre venue. En revanche, ce bâtiment est nanti d'un système d'alarme domestique très répandu, et si Chris se sent menacé, il déclenchera cette alarme et des agents arriveront aussitôt pour arrêter des cambrioleurs. Et tomberont... sur vous, et sur le dossier de ma main qui vous accuse. Quant à moi, non seulement rien ne m'oblige à me présenter comme L aussitôt, mais en plus là ou je suis, le temps que vous soyez arrêtés, je serai à l'extérieur en train de me faire passer pour un passant. »
- Je vois. Votre protection et votre offre, dans le même mouvement.
Exactement, Aiber. Et c'est moi qui mène, maintenant. Tu ne peux plus minimiser le prix à payer.
« Mais laissons de côté tous ces extrêmes auxquels j'espère ne pas avoir à recourir. Je ne voudrais pas que nos relations se détériorent, et je vous prie de bien me comprendre : je ne vous menaçais pas, je vous rappelais simplement que vous n'avez pas le pouvoir de vous en tirer sans payer. Ce que vous devez payer, je vous en donne le choix. C'est à vous de le faire »
- Autrement dit, chacun pour soi et Dieu pour tous. Ceux qui veulent vous suivre et ceux qui ne veulent pas. Et s'il y a lieu, vous défendrez en justice ceux d'entre vous qui vous auront cédé, L ? Vous ferez croire aux policiers que parmi nous certains vous ont aidés ? Vous voulez nous acheter ? Qui accepterait une défense qui les ferait passer pour des traîtres aux yeux de ceux contre qui vous ne pouvez rien ?
« Je ne me rappelle pas avoir proposé quoi que ce soit de tel. Créer des dissensions entre vous me semblerait très maladroit de ma part. Bien, que décidez-vous ? Acceptez-vous mon offre ? »
- Comme si nous avions le choix.
« Vous l'avez. Vous avez trois options : accepter l'entrave d'un lien permanent et fiable avec moi, tenter de prendre ce que vous voulez par la force et risquer la prison à coup sûr, ou repartir avant que cela sente le roussi...en me laissant ce dossier compromettant, avec la risque que je finisse par abandonner la politesse et m'en servir. »
Que peux-tu répondre à cela, Aiber ? Si tu finasses, les autres te laisseront seul. Je l'ai présenté de façon à ne vous laisser qu'une seule option acceptable. Et tu ne peux pas le nier.
« Je tiens à préciser aussi que je ne rendrai pas la partie du dossier concernant ceux qui me refusent leur aide de façon catégorique et définitive, aux dites personnes. Qui sont priées de s'en aller maintenant. »
Fais ton choix, Aiber. Plus que les autres, c'est toi qui m'intéresses. C'est ton aide que je veux. Mais tu le sais bien, et ça m'embête. Tu vas essayer de faire monter le prix de ton accord.
- Utiliserez-vous ce dossier, si nous refusons, L ? L'utiliserez vous sachant que cela revient à vous priver de notre aide de façon...''catégorique et définitive'' ?
Ton argument n'a pas de poids et tu le sais. Tu sais que tu ne tiendras pas longtemps à ce rythme. Si j'enfonce encore un peu le clou tu ne pourras plus rien faire.
« Vous supposez que je continue indéfiniment de laisser pendre la prison à vos nez, sans toutefois mettre ma menace à exécution, dans l'espoir de vous convaincre un jour ? La façon dont j'ai présenté les choses tout à l'heure supposait que vous m'étiez indispensables, cependant il serait très exagéré de considérer les choses ainsi. Votre aide est un formidable gain de temps et d'efficacité pour moi. Mais n'est pas pour autant essentielle. Un plus, en quelque sorte. J'ai enquêté pendant des années sans ce plus, ce qui ne m'a pas empêché de vous trouver. Je me suis arrangé pour tous vous forcer à venir ici, pour vous soumettre cette offre, et je ne la répèterai pas. Ce n'est pas une faveur que vous me faites, c'est dans l'autre sens que vont les choses. Sachant cela, seriez vous prêt à parier votre liberté là-dessus, Mr. Aiber ? Seriez vous prêt à miser autant ? »
- Vous n'avez pas à supplier des voleurs pour qu'ils vous aident, hein ? intervint Wedy. En ce qui me concerne c'est tout vu.
Dépêche-toi, Aiber. Dans cinq minutes j'aurai leurs numéros de téléphone. Si tu veux tenter encore quelque chose c'est maintenant.
- Attendez, L. Nous sommes tous contraints, vous compris, de faire confiance. Ce dossier, vous allez nous le rendre et il n'y en a pas de copie. Nous sommes forcés de vous croire sur ce point. Seulement... Vous semblez considérer que vous êtes le seul à pouvoir nous retrouver. Ce qui n'est peut-être pas le cas. Vous êtes simplement le premier. Aussi je pense qu'il est de bonne guerre de vous demander une autre garantie. Si un autre détective venait à avoir des soupçons à notre sujet, vous vous arrangeriez comme vous savez si bien le faire pour que nous restions introuvables. C'est dans votre intérêt autant que dans le notre, aussi je doute que vous refusiez.
Bien. Je le savais. Tu as monté le prix aussi haut que tu le pouvais, Aiber. Et tu vas accepter. Très bien.
« Cela me paraît tout à fait acceptable. Si c'est la condition que vous posez... Dois-je donc considérer que vous acceptez ? »
Allez, dis-le. Pour toi, c'est comme si tu avais perdu, hein ? Tu n'as pas réussi à récupérer le dossier sans avoir à le payer...Tu ne m'auras pas arnaqué, Aiber.
- Très bien, L. Mais cela dépend de ce que vous voulez que j'accepte. Quel moyen de communication, à la fois sûr et pratique, voulez-vous qu'on établisse ?
« Je sais bien que vous n'avez ni téléphone permanent, ni messagerie Internet, et encore moins d'adresse fixe, du moins pas une où vous pouvez recevoir ce genre de courrier. Mais vous êtes doués pour la dissimulation. J'ai trouvé sur Internet un forum pour enfants, assez fréquenté et facile d'accès, qui ne nécessite pas d'inscription. Je vais vous en laisser l'adresse et un jour, si dans ce forum l'un des messages laissé par quelqu'un dont le pseudo est Chacha12 laisser entendre que cette personne ''a besoin de l'aide de ses amis'', vous viendrez au lieu mentionné dans le message précédent, à la date du message, un mois plus tard. Ce me semble être sûr pour vous comme pour moi. Utilisez de préférence des ordinateurs publics. »
Wedy s'avança vers la table pour y trouver un petit tas de feuilles ou étaient inscrits une adresse Internet.
- Très bien, L. Ça me paraît acceptable.
Aiber réfléchit un instant puis saisit une feuille à son tour.
- Parfait, L. Vous avez pensé à tout, on dirait.
Son regard était fixé sur le garçon aux cheveux en pétard en face de lui. Qui leur tendit sans un mot un épais dossier qu'il extirpa d'un tiroir.
- L pense toujours à tout, Mr Aiber.
« Bien, je pense que cette réunion touche à sa fin. Je vous demande de laisser Chris sortir le premier, puis vous, un par un je pense, et je partirai le dernier. A bientôt, peut-être. »
L chiffonna le paquet de petits Lu, sentant la mécanique fragile craquer sous ses doigts, et il fourra le tout dans sa poche. Avant de se traîner dehors.
J'ai réussi.

- Tu as QUOI ?
- J'ai mis à mon service les plus grands criminels au monde.
- L, par pitié, épargne-moi une migraine carabinée. Explique-moi ça maintenant.
- Maintenant, Watari ? Dans une cabine téléphonique ? En plein centre-ville ? Je reconnais que la ville où je suis n'est pas immense, mais...
- Quoi ??? Tu n'es pas à New York ? Tu n'es pas chez toi, L ?
- Non, je ne suis pas à New York. Je ne suis pas chez moi, pour la bonne et simple raison que je n'ai pas d'endroit que je peux décemment appeler ''chez-moi''. Bien, si vous pouviez venir me chercher, maintenant, au lieu de me crier aux oreilles ce qui est censé rester secret...
- Mais où est-ce que tu es ? Comment y est-tu allé, d'abord ?
- Je suis dans le centre ville de Caen, rue du 6 Juin. J'y suis arrivé en bus.
- L...
- Oui, Watari ?
- Non, rien. J'arrive.
- Je vous remercie.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:46

Chapitre 6 : L is for Lethal (Part I)
L n'avait jamais été réellement « surpris ». Jamais. Watari parfois l'étonnait, la bêtise humaine aussi, mais jamais... Il aurait pu s'attendre à tout, mais pas à cela. Même si le ton funèbre de Watari, l'écriture tremblante de Roger, laissaient présager de mauvaises surprises, mais pas à ce point là.
Jamais le sang ni la mort ne l'avait impressionné. Des cadavres mutilés, des corps brûlés ou tordus, il en avait déjà vu et sa première réaction avait toujours été de rechercher les indices. Des meurtres, un de plus, un de moins...
Il n'y avait qu'un crime que L ne pouvait comprendre.
Le suicide.
Ce meurtre dont on est à la fois la victime et le coupable, ce meurtre répréhensible qu'on ne peut même pas reprocher à son auteur, qu'à soi-même. En particulier...
Le suicide d'une fille si jeune. Si intelligente. Si peu susceptible de se laisser aller à se tuer.
Le suicide de A.
Roger lui avait expliqué, dans sa longue lettre paniquée pleine de mots et de phrases inutiles. A n'avait pas pu supporter la pression qui pesait sur elle. Trop fragile, et pourtant jamais elle n'avait cédé. Sauf cette fois là. Une semaine qu'elle ne mangeait plus, un mois qu'elle ne dormait plus. Ce travail à rendre qui la minait sans que nul ne put déceler la moindre différence avec ce qu'elle était d'habitude. Elle s'était donné la mort comme elle avait toujours vécu la vie. Froidement, méthodiquement. De façon à ce que rien ne puisse se mettre sur son chemin. Au bout de trois jours de recherches, on avait retrouvé son corps dans le sous sol d'un hangar, à côté du robinet des gaz. Elle avait tout prévu, on avait même retrouvé dans sa chambre un calendrier avec les dates où ce hangar était utilisé, et une date entourée en rouge. Elle avait disparu en déclenchant derrière elle l'alarme incendie, et lorsqu'on s'était aperçue qu'elle n'était pas parmi les autres, elle était sans doute déjà morte.
Rien n'aurait pu empêcher A de mourir.
Elle avait probablement longuement pesé le pour et le contre avant de conclure que sa vie ne valait pas la peine d'être vécue. Logique. Il en était venu à la même conclusion depuis longtemps. Mais elle avait oublié de considérer que rien de mieux ne l'attendait après. Trop de pression...
Jamais il n'aurait dû. Jamais. C'était lui qui avait tué A, au fond. C'était parce qu'il avait besoin d'un héritier. Du meilleur. A avait eu le malheur d'être la meilleure, et il lui avait arraché son avenir. Sa vie. Avait oblitéré tous les sentiments et joies auxquels elle aurait pu prétendre. Pour ne laisser devant elle qu'un long, interminable chemin régi par la bêtise humaine et le sang versé sans qu'elle n'y puisse rien, sauf retrouver le coupable, réunir contre lui les preuves et démolir une autre vie. Un chemin au bout duquel elle disparaîtrait un beau jour sans laisser de traces, aussitôt remplacée par un nouvel être sans nom, résumé à une lettre, L comme logique, léthargique, loi. L comme lugubre. Une ligne ininterrompue jusqu'à ce qu'on oublie de la perpétuer.
C'était le fardeau qu'il avait choisi, pour donner un sens à sa vie. Un fardeau qu'il emmènerait avec lui dans la tombe... Il n'était plus question de le mettre sur les épaules d'un autre enfant prématurément vieilli.
Le téléphone à côté de lui sonna. Numéro caché. Watari.
- Watari, vous tombez à pic. Je veux que vous téléphoniez à Roger. Pour que...
- Je crains que cela ne doive attendre, L. Il y a un autre problème.
- Mauvais signe. Ça fait le deuxième et comme on dit, jamais deux sans trois.
Silence.
- Watari ?
- Ce genre de maximes basées sur une superstition ne te ressemble pas, L. Je sais dans quel état d'esprit tu dois être, mais...Je...suis tout autant responsable que toi de ce drame, c'est même entièrement ma faute, après tout c'est moi qui...
- Suffit, Watari. On peut se lancer la balle pendant des heures, et inviter Roger aussi dans la foulée, pour être trois à s'accuser dans tous les sens, on n'arrivera nulle part. On ne ressuscitera pas A. On ne fera que perdre du temps et se rendre inutiles. Quel est l'autre problème ?
Watari se tut un instant. L ne s'énervait jamais. L ne prenait jamais ce ton agacé. Certes, sa voix était restée parfaitement calme, mais jamais L ne l'avait coupé. Généralement, il se contentait de l'écouter jusqu'au bout avant de faire une remarque condescendante. Cela faisait longtemps qu'il avait oublié que L pouvait souffrir. S'en vouloir. Qu'il était humain. L ne le lui avait jamais montré, jamais, aussi loin que remonte sa mémoire.
- Et bien... tu te souviens sans doute de B... le garçon qui tenait à A et qui pouvait prétendre également à ta succession ?
- Bien sûr que je me souviens, Watari. Je ne souffre pas encore le l'Alzheimer et ne suis pas un attardé, contrairement aux apparences. C'est encore plus pénible quand vous tournez autour du pot.
- Et bien, B s'est enfui aujourd'hui. Depuis l'annonce de la mort de A, il n'est plus dans son état normal. Roger a appelé la police, sans bien sûr parler de toi ou de ces histoires de succession, mais il n'a pas été retrouvé.
- Et ça n'a rien de surprenant. Si B n'était qu'un simple gamin fugueur, il n'aurait pas été là... Il n'aurait pas eu à s'enfuir.
- Je dois aller à la Wammy's House d'urgence, L. Je prends l'avion tout de suite. Tu avais quelque chose à communiquer à Roger ?
- Oui. Il n'y a plus de Wammy's House, ni d'héritier de L. Faute de pouvoir réparer ses erreurs, il faut au moins veiller à ne pas les reproduire.

L raccrocha le téléphone. Et tenta de remettre de l'ordre dans la tempête qui l'agitait. A et B, ses deux successeurs, deux personnes d'une intelligence et d'une raison qui dépassaient de loin celles de la plupart. Venaient de faire chacun de leur côté quelque chose qui faisait plus penser à une romantique tragédie amoureuse de collégiens digne d'une mauvaise série télévisée. Une fuite, une fugue. Mais pourtant, de même que A avait eu des raisons mûrement réfléchies de se donner la mort, B, de même, n'avait pas agi sur un coup de tête de passion blessée. Il était bien conscient que, où qu'il puisse aller, A ne reviendrait pas. Elle s'était arrêtée dans un hangar à deux pas de là où il se trouvait, rien ne servait de chercher plus loin. Quels que soient le nom de ses sentiments pour elle, ils étaient à cent lieues de ce que ressentent des gamins aux bienheureuses mièvreries. Quoi que Watari et Roger puissent croire, on ne pouvait se contenter de conclure « A est morte, or B l'aimait, donc B ayant perdu de vue le bon sens et la logique s'est enfui sans but et le cœur brisé ». Ni « A s'est suicidée suite à la pression qu'on lui imposait, et B, se retrouvant à même de se trouver dans la même posture, en tête de la liste, a préféré s'enfuir pour sauver sa peau. ». Non, décidément, ça ne tenait pas debout.
B aussi a raisonné logiquement. C'est ce qu'il fait le mieux. Et logiquement...

« A a subi un très fort stress, et s'est tuée. Donc si A n'avait pas subi ce stress, elle ne serait pas morte. Or, de qui vient ce stress ? De Roger, responsable des méthodes de travail. Mais Roger ne fait que suivre les indications de Watari, qui invente ces méthodes de travail. Mais Watari ne fait qu'obéir aux directives de L, qui veut des héritiers. Par conséquent, L est coupable de la mort de A. Et on m'a formé pour stopper les coupables. Les trouver. Les empêcher de nuire... ».

« L n'avait pas eu de formation pour devenir ce que nous devons être. Alors, nous qui sommes à son niveau, n'en avons pas besoin non plus. Je te montrerai que je suis meilleur que toi, L. Avec ou sans ces stupides épreuves. Si tu étais réellement représentatif de cette logique et de cette justice dont tu te vantes, tu serais déjà mort. Je vais ramener de l'ordre dans tout ça. Cet ordre au nom duquel A est morte. »

Et donc, je me suis fait un ennemi de plus.

Et donc... il faut le retrouver. L savait désormais la façon de raisonner de B, en revanche, il ne savait pas comment elle allait s'appliquer. Car il ne se contenterait pas de fuir. Mais L ne pouvait rien faire que d'attendre. Cette fois, il ne ferait appel à personne. Il ne ferait pas cet affront à B. C'était un duel seul à seul.
Et alors commença l'attente.

Deux mois plus tard, en février 2000, Satsuhana, acculée par des ennemis, se suicida. Trois semaines plus tard, on faisait appel à lui pour retrouver Sakuran Agatsuma disparue.

Pendant un an, les enquêtes s'enchaînèrent.

Pendant une autre année encore. Des meurtres, des attentats, des détournements de fonds. Rien qui ne soit pas l'œuvre de stupides et ambitieux petits criminels. Le pouvoir, la richesse, des privilèges dont ils pourrait jouir durant la durée négligeable et fragile de leur minable petite vie. Rien qui puisse être l'ouvre d'un garçon un tant soit peu intelligent.

En mai 2002, Beyond Birthday commença à bouger.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:47

Chapitre 6 : L is for Lethal (Part II)
En mai 2002, Beyond Birthday commença à bouger.

Le premier meurtre eut lieu le 31 juillet 2002, à Los Angeles. Believe Bridesmaid, un auteur de bas étage, avait été étranglé dans sa demeure à Insist Street. Ce meurtre n'avait rien qui eut pu indiquer à L que cette fois c'était l'œuvre de B. A ceci près qu'il était parfait, et complètement irréalisable. Il réunit toutes les informations disponibles et les garda dans un fichier spécial; personne ne fit appel à lui, le mort n'étant pas quelqu'un d'important. Du point de vue des autorités, ce cas fut rapidement classé, étant une complète énigme.

L n'eut pas à attendre longtemps. Le 4 août de la même année, à Third Avenue, une jeune fille de treize ans, Quarter Queen, était frappée à la tête et mourait. Un autre meurtre parfait. Aucun lien n'existait ni entre les deux victimes, ni entre les deux meurtres, à l'exception des poupées clouées sur les murs des deux scènes de crime, tous deux des meurtres en chambre close. Quatre à Insist Street, Trois à Third Avenue. On commençait à parler du Los Angeles BB Serial Killer Case.

En ce mois d'août 2002, L commença à bouger.

Cependant, il ne pouvait se déplacer seul. Il ne pouvait pas – ne pouvait plus se permettre de se mettre en danger. Il allait devoir utiliser un intermédiaire. Pas Watari. Pas cette fois. Watari était trop impliqué là-dedans... L tenta de remettre au clair ce qu'il voulait, exactement. Il était rare qu'il ne le sache pas, et cela ne lui plaisait pas.
Il voulait un duel seul à seul avec Beyond Birthday. Un intermédiaire qui ne signifierait rien. L versus B. C'était ce que B recherchait, et L savait pertinemment que s'il demandait de l'aide à qui que ce soit d'autre, B s'évaporerait dans la nature. Hors de question. Ce duel promettait d'être intéressant... et L savait qu'il devait cela à B. Un jour ou l'autre, il faut payer pour ses crimes, qu'ils soient nés d'une erreur ou d'une longue préméditation. Il était le premier à le savoir.
Une justice qui n'existe que lorsque les valeurs en jeu dépassent le cadre de la loi. Celui qui gagne aura raison. Celui qui perd est coupable.

L se cala dans son siège avec un certain soulagement. Il était rare que Watari soit aussi réticent. Comme s'il savait...c'était l'une des rares choses au monde que L Lawliet ne parvenait pas à comprendre.
"L..."
- Oui, Watari. Hong Kong. Je pense que c'est par là que nous devrions chercher.
"Tu es la dernière personne que j'imagine faire des bêtises. Si quelque chose ne va pas, tu peux me le dire. Je sais que je n'aurai jamais la moitié, ni même le quart, ni même 1% de tes capacités, mais..."
- Je vais magnifiquement bien, Watari. J'ai même dormi trois heures cette nuit, grâce à vous.
"Comme tu veux. Mais je te connais, L. Chaque fois que tu m'interromps, et chaque fois que tu m'envoies aux antipodes sans explication, c'est que tu va mettre à exécution un plan douteux. "
- La dernière fois que je vous ai interrompu, c'était avant-hier, au sujet de la tarte aux framboises. Et la dernière fois que je vous ai envoyé "aux antipodes", comme vous dites, c'était lorsque vous avez été à Osaka au sujet de Satsuhana. Les deux fois étaient parfaitement justifiées.
" Je... très bien. Tu peux démontrer ce que tu veux, L, je sais que j'ai raison. Et toi aussi. "
- Watari, il faut que vous alliez à Hong Kong. L'avion part dans deux heures. Je vous promets de ne pas faire de fugue et de ne pas braquer de banque sans vous avertir.

Et il avait raccroché. Watari savait toujours. Il était pourtant sûr de ne pas avoir commis d'erreur. Il maîtrisait sa voix, ses intonations. Alors... ? Mais L avait d'autres chats à fouetter que les fulgurantes poussées d'intuition dont font brusquement preuve les gens pour des raisons obscures.

Il lui fallait quelqu'un de talentueux. Il ne s'agissait pas de recruter n'importe qui. Mais... il ne pouvait se permettre de demander l'aide du FBI ou de la CIA. Une montagne de paperasses à remplir, voilà tout ce qu'il réussirait à obtenir, avec pour seule justification à fournir : ''raisons personnelles". Il pensa à Wedy ou Wanderer, ou peut-être Aiber... Mais L savait qu'ils ne pouvaient travailler que sous le secret le plus absolu, et B ne mettrait pas une semaine à découvrir le pot aux roses, et il saurait y reconnaître la marque de L. Il ne pouvait pas non plus se permettre de perdre stupidement un collaborateur précieux. Le suicide de Satsuhana lui avait suffi, inutile de réitérer cette sale affaire et de fragiliser les liens avec tous les autres. Non, décidément, ils n'avaient pas le profil. Il lui fallait quelqu'un dont B ne se méfierait pas, mais qui attiserait suffisamment sa curiosité... laisser planer le doute. Mais qui...?
Son regard, qui parcourait depuis près de deux heures les diverses listes de membres de tout aussi divers bureaux, se figea. C'était si bête. Il lui fallait une personne douée, dans la mesure du possible, mais dont le recrutement ne passe pas par une procédure officielle. Donc... un ex-agent du FBI, de la CIA, un ancien inspecteur de police... Il n'avait que l'embarras du choix.
C'est après deux heures de tergiversation entre Lasley, Janet et Swarth, Brian que L trouva la perle rare. Il arrive que même lui ait une certaine chance... même si L n'avait jamais cru à la chance. Il imprima la page. C'était si rare qu'une personne si intelligente soit en "retraite", apparemment volontaire.
- Misora Naomi. Parfait.

Moins d'un quart d'heure plus tard, L, parfaitement conscient et indifférent au fait qu'il se comportait comme un goujat de dernière catégorie, piratait l'ordinateur portable de la jeune femme. Il ne pouvait pas utiliser sa propre adresse pour lui envoyer un message... bien trop risqué. Raye Penber, un ancien collègue, apparaissait dans les contacts privés. Probablement le fiancé de Misora, ou au moins un ami proche. Exactement ce qu'il fallait. Cela lui ferait probablement plaisir, dans une période pareille, de recevoir un message d'un proche...

"Mlle Naomi Misora,
J'ai besoin de votre collaboration afin de résoudre une enquête. Si vous acceptez, veuillez s'il vous plaît accéder au serveur Funny Dish, troisième section, le 14 août à 9h. L'antivirus permettra la connexion pendant cinq minutes.
L.
PS : Je tiens à m'excuser de vous contacter d'une manière aussi déplacée. J'ai pensé que la voie la plus sûre pour vous joindre était d'emprunter l'adresse de Mr Penber. "

Plus qu'à attendre quelques heures. Avec le décalage horaire, il devait être environ cinq heures quarante-huit du matin là où se trouvait Misora, elle le recevrait donc dans trois ou quatre heures...En espérant qu'elle ne profite pas de son congé pour faire la grasse matinée. En espérant également que Penber ne soit pas le pitre de service du bureau d'investigation, et que la jeune femme ne croie pas à une stupide plaisanterie. Ce serait dommage, Naomi Misora était exactement le type de personne qu'il recherchait. Elle était suffisamment douée pour inquiéter B, pour le forcer à apparaître au grand jour... Il prendrait de plus certainement la peine de faire des recherches et il ne tarderait pas à découvrir que L était derrière tout cela. Et donc, par provocation, il pouvait très bien prendre des mesures excessives...et faire une erreur.
La seule question qui demeurait, c'est ce que cherchait B avec ces meurtres, et ces poupées... Il y avait aussi cet avertissement envoyé au LAPD, sous forme d'une grille de mots croisés qu'il n'avait pu se procurer que trop tard. Tout semblait si bien pensé. La police ne pouvait faire le lien, il n'y avait qu'eux. Un défi lancé à L, sans aucun doute. Mais où voulait-il en venir... ou plutôt, jusqu'où irait-il ?

Les réflexions de L furent interrompues par un petit signal sonore. 8h55, Naomi Misora venait de se connecter sur Funny Dish. Il leur restait dix minutes. Il s'accroupit devant l'écran et enfonça une touche pour activer le micro.

"Enchanté, Misora-san. Je suis L. Si vous le permettez, je serai direct. Avez-vous entendu parler de l'affaire des meurtres en série de Los Angeles?"
La réponse ne se fit pas attendre.
"Vaguement, je ne connais pas les détails..."
"Trois meurtres ont déjà été commis depuis le 31 août de cette année, des meurtres d'une complexité qui dépasse les capacités de la police de Los Angeles. Et tout porte à croire qu'il y en aura sans doute d'autres."
"Je comprends."
"Je veux régler cette affaire. Je dois arrêter ce tueur. Et pour cela, j'ai besoin de vous, Misora Naomi-san. "
"Pourquoi moi ?"
"Vous êtes d'après mes informations, l'une des plus talentueuses en matière d'investigation."
"Je suis actuellement en congé."
"Je le sais."
S'ensuivit un long silence. L savait qu'elle ne refuserait pas. Elle était femme à penser que c'était un moyen de "rattraper" son erreur commise il y a un mois. Un moyen de renouer avec ce milieu...
L ne se trompe que très rarement. Deux minutes avant que la connexion soit interrompue, sa réponse s'inscrivit sur l'écran.
"Très bien. Je ne pense pas être la mieux qualifiée pour cette enquête, mais je vous apporterait autant d'aide qu'il me sera possible."
"Merci beaucoup. J'étais sûr que vous ne refuseriez pas. Bien, maintenant, passons aux éléments plus concrets. Je vais vous envoyer un contrat qui vous permettra de vous faire passer pour un détective engagé par la famille d'une des victimes. Vous trouverez des informations plus détaillées auprès de la police de Los Angeles. Pour ce qui est de me joindre, je vais vous donner un numéro..."

L retourna à l'étude des trois poupées. Il était clair que les meurtres ne s'arrêteraient pas là. Il lui fallait trouver le lien au plus vite... Les poupées, l'avertissement... ce n'étaient que la partie émergée de l'iceberg. B ne cherchait pas à commettre ses meurtres dans l'impunité et l'anonymat. Il aurait laissé d'autres indices... S'attendait-il à ce que L vienne les chercher en personne ? Que cherchait-il à prouver ? Et toujours, la menace du quatrième meurtre, de la dernière poupée, qu'il ne pourrait pas empêcher... Et si...
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:48

Le fil de sa pensée fut coupé net par la sonnerie aiguë de la Ligne 4. Misora-san. Il lui répondit brièvement, presque sèchement.
"Oui ?"
"Je suis à l'adresse indiquée."
"A l'intérieur de la propriété ?"
"Non, dans la rue."
"Rentrez à l'intérieur, la porte n'est pas fermée. Ne raccrochez pas, dites moi dès que vous trouverez quelque chose. "
"Je voudrais savoir au moins ce que vous voulez que je trouve."
L mûrit un instant sa réponse avant de la lui donner.
"Une connexion. Un lien entre les victimes, qui serait devenu plus évident maintenant. Je veux savoir s'il choisit ses victimes au hasard...ou non."

Sans doute que non. 76 % de chances que non, évalua le détective. B n'aurait rien laissé au hasard; en donner l'apparence n'avait certainement d'autre but que de dérouter ceux qui pourraient faire obstacles...
Mais il n'avait pas assez d'éléments. Lassé d'attendre, il demanda à sa représentante sur le terrain ce qu'elle pensait du coupable.
"Je...Je ne pense pas pouvoir donner d'avis utile..."
"Laissez moi juger de l'utilité ou non de votre avis, Misora-san. A moins que vous n'ayez rien noté, j'aimerais connaître votre opinion."
"Eh bien... Il y a un certain nombre de choses que je trouve...bizarres. Le meurtrier a effacé toute trace digitale dans la pièce, non seulement les siennes mais même celles de sa victime... Alors qu'il aurait suffit de porter des gants. "
"Bonne observation, Misora-san. Quelque chose d'autre ?"
Un court instant de silence. L ne comprendrait jamais en quoi il était si saisissant qu'il approuve quelque chose de temps en temps.
"En dehors de cela, même si mes recherches n'ont pas encore été très poussées, il me semble que ce meurtre est parfait. Que le meurtrier n'a pas commis la moindre... erreur."
Evidemment. B n'aurait pas commis d'erreur. Il savait que je le saurais.
Par contre, vous, Naomi-san... Même le mot "erreur" vous est pénible ?
"Absolument. Je ne pense pas non plus qu'il en ait fait. "
"Que puis-je faire, alors ?"
"Ce ne sont pas des erreurs que vous êtes venue chercher, Misora-san. Ça, c'est le travail de la police. Cherchez autre chose, s'il vous plaît. Quelque chose qui ne soit pas une erreur."
Est-ce vraiment prudent pour elle et pour moi de préciser davantage ?
"Une preuve laissée derrière...exprès."
S'ensuivit une série de questions redondantes et pléonastiques auxquelles L répondit machinalement.
Si B veut me défier, il aura nécessairement laissé quelque chose. Un signe avant coureur, comme cette grille de mots croisés.
Ou bien savait-il que je penserais ainsi ? A-t-il réellement choisi des victimes au hasard, ou plutôt, simplement parce qu'elles étaient a priori impossibles à tuer et sans lien avec les autres ? Cherche-t-il juste à me soumettre une enquête impossible, par provocation ?
Et si... si ce n'était que le début ? Une façon de me frustrer et de m'obliger à sortir moi-même pour trouver ce que personne ne trouvera à ma place ?
"L, peut-être que Believe Bridesmaid a été tué à cause de ce qu'il écrivait ?"
"Non. Certainement pas. Aucune des deux autres victimes n'a de lien avec lui ou ses écrits. Je le sais, je les ai tous lus."
Vous n'imaginez même pas à quel point votre hypothèse est risible, Naomi-san.
"Vous devez avoir raison. Je pense aussi qu'il a laissé des indices... mais pour les trouver... Cependant, je ne pense pas qu'il y ait de lien entre les victimes. Ils ont, je pense, simplement été choisis pour la possibilité de meurtre en chambre close... et en les dispersant aux quatre coins de Los Angeles, le meurtrier pensait peut-être, à juste titre, que la police enverrait des équipes différentes, ce qui rend difficile d'avoir une vue d'ensemble... Tuer une enfant... apporte des doute supplémentaires, je pense."
"Tuer un enfant" ? Est-ce votre sensibilité, ou est-ce que...
Ce n'est pas la question.
"Vous avez peut-être raison, Misora-san, j'y réfléchirai sérieusement. Quant au nombre de meurtres... Je souhaiterais que vous trouviez quelque chose rapidement. Sinon, nous devrons de toute urgence sauter les étapes et aller chez Backyard Bottomslash, la dernière victime. Le temps nous est compté et j'ignore le délai."
"Co-comment ?"
"Ne me dites pas que vous ne l'aviez pas déduit ? Il est clair qu'il y aura quatre meurtres, et nous n'en sommes qu'à trois."
"Quatre meurtres ? Pourquoi pas trois... ou alors cinq ou six ?"
"Il y a trois poupées chez Bridesmaid, deux chez Queen, une chez Bottomslash. Alors, il ne reste plus qu'une poupée. Plus qu'un meurtre..."
"Pourquoi pas deux ? On peut aller jusqu'à..."
"Non. S'il y a zéro poupée, le lien est impossible à faire. Ce n'est pas ce que le coupable veut. J'en suis certain à 97%."
Silence.
"Alors... la prochaine fois sera la dernière..."
"Il n'y aura pas de prochaine fois, Misora-san. Maintenant que nous sommes là."

"L, je sais que nous n'avons pas le temps d'en perdre, mais... je voulais vous demander... Pourquoi m'avez-vous choisie pour coopérer avec vous ?"
"Tout simplement parce que vos talents de détective sont impressionnants."
"Saviez-vous que j'étais...que je suis en congé ?"
"Oui, bien sûr. C'est une autre raison pour laquelle j'ai fait appel à vous."
"Savez-vous... pourquoi ?"
"Pourquoi vous êtes en congé ? Non, je ne sais pas. Vous voulez que je trouve ? Ça ne me regarde pas, mais si vous pensez qu'il est préférable que je sache, donnez-moi juste une minute..."
Silence.
"Non, ce n'est pas la peine. Euh....comment suis-je supposée empêcher un quatrième meurtre ?"
"En cherchant le lien, Misora-san".
"Mais, qu'est-ce qui vous fait croire à ce point qu'un tel lien existe ?"
"Parce qu'il y a eu un avertissement avant. Le 22 juillet dernier, neuf jours avant le premier assassinat, la police a reçu une grille de mots croisés, si ardue qu'elle en paraissait impossible à résoudre. La police n'a pas pensé qu'il pût y avoir un lien, et a rapidement oublié cet incident. Je me suis procuré et ai résolu cette grille. Et j'ai obtenu l'adresse à laquelle vous vous trouvez. Quand aux dates... 9 jours séparent la réception de cette lettre par la police, et neuf autres jours séparent les deux derniers meurtres. Il y a peut-être un lien à ce niveau, aussi."
"Mais il ne s'est passé que quatre jours entre le premier et le deuxième meurtre...neuf-quatre-neuf... "
"C'est un fait. Bien, quoi qu'il en soit, le coupable clairement semé des indices derrière lui. Je vous laisse les trouver, Misora-san; je dois vous laisser, il y a certaines choses que je dois faire. Veuillez m'en excuser. "
"Très bien. Je vous rappelle si je trouve quelque chose d'intéressant."
"Je ne doute pas que vous trouviez, Misora-san, j'attendrai vos bonnes nouvelles. La prochaine fois, veuillez me joindre par la Ligne 5, s'il vous plaît."

Il raccrocha.

A des kilomètres de là, Misora Naomi faisait la rencontre d'un jeune homme bizarre, coiffé comme l'as de pique et vêtu bizarrement.

Beyond Birthday. Tu ne devrais pas tarder à te montrer, maintenant. Il y a presque 20% de chances pour que tu aies entendu la conversation que j'ai eue avec Naomi Misora. Reste à savoir comment tu vas te manifester.
Si j'étais B, qu'est-ce que je ferais ?
L n'essayait jamais ce genre de processus d'identification; s'il avait été à la place des criminels, alors il n'aurait pas commis d'erreur ni d'imprudence, et l'imaginer ne lui donnait que des migraines. Mais il s'agissait là d'une personne dont le mode et le niveau de raisonnement étaient calqués sur les siens.
Si j'étais B, j'essaierai de rentrer en contact avec Misora-san. J'essaierai de l'utiliser pour remonter jusqu'à L.
Un pion manipulé par les deux joueurs.

Au moment où L concluait que le déguisement le plus compatible serait celui d'un membre de la famille, le Ligne 5 sonna.
"Misora-san, je vous écoute."
"Je viens de rencontrer un type bizarre qui se fait appeler Ryûzaki, Ryûzaki Ruee et qui se prétend détective, mais il n'a pas de clause confidentielle... et encore plus étrange, il est en possession de vos mots croisés. J'avoue que je ne sais pas du tout comment je suis supposée m'y prendre avec lui. Que pensez-vous que je doive faire? "
"Est-ce qu'il présente bien ?"
"Je...je vous demande pardon ??"
"Je vous demande si ce détective présente bien. "
"Ah...non. Non, pas du tout. A mon avis, on devrait le faire enfermer... C'est ce que je ferais, si je n'étais pas en congé, d'ailleurs. "
"..."
"L- euh, Monsieur ?"
"..."
Un détective, hein. C'est un pied de nez, ça... mais c'est tellement osé. C'est bien trop facile. Il me suffirait d'ordonner à Misora-san de l'arrêter, là maintenant tout de suite. 23%.
Mais il sait que je ne le ferai pas... pas sans preuve. Ce serait une défaite. 31%.
En résumé, je ne peux qu'attendre.
Mais quand même. "Ne présente pas bien du tout". Il exagère, là.
"Excusez moi, Misora-san. Le mieux est sans doute que vous coopériez avec lui; qui sait, s'il enquête depuis plus longtemps que nous, il aura peut être trouvé quelque chose. Et puis... Ne serait-ce que pour le tenir à l'œil. Je vais chercher des informations à son sujet de mon côté; essayez de déterminer s'il a vraiment été engagé par un parent de Bridesmaid."
"Très bien."
"Où est-il, ce détective ?"
"Toujours au rez-de-chaussée. Moi, je suis montée dans la salle de bain."
"Parfait. Rappelez-moi quand vous voulez."

Il raccrocha.

Tandis que Naomi débattait des qualités de l'anime adapté d'Akazukin Chacha avec son nouveau collègue, L se connecta à Internet. Le piratage d'une centaine de sites et pages informatiques, dont une vingtaine parmi les plus protégées au monde, lui apprit que non seulement il n'existait pas de clause ni de poste de détective privé au nom de Ruee Ryûzaki, mais qu'en plus il n'existait pas de Ruee Ryûzaki tout court. C'était donc un pseudonyme. Le visage du garçon aux cheveux sombres s'imposa à son esprit en filigrane. Il était particulièrement tentant de penser à lui.
D'après les hésitations et l'air en confusément paniqué de Misora – qui amenait L à se poser un certain nombre de questions sur l'efficacité de son choix, tout bien réfléchi- il devait non seulement ne "pas présenter bien", mais en plus avoir vaguement l'air d'un névropathe. Ceci dit, ce n'étaient que suppositions. Il devait absolument se garder des conclusions faciles et trop évidentes.
Ceci dit, n'était-il pas vraisemblable que B, dans sa hargne et sa hâte entrer en contact avec L, saute sur la première occasion, comme celle-ci ?
Non, B, bien que quelque peu impulsif, aurait tout préparé. Il n'aurait rien laissé au hasard et devait lui aussi se cacher dans l'ombre, en attendant l'occasion.
Après tout, Ryûzaki Ruee était certes un pseudonyme, mais L et B n'étaient pas les seuls à employer des faux noms. Il s'agissait probablement d'un privé excentrique, peut-être en situation irrégulière, qui se servait de cette affaire fumeuse et peu ébruitée - la police n'aimant pas s'étendre sur ses échecs- pour redresser son chiffre d'affaire.
Demander plus de précisions à une femme aussi intelligente et courageuse que Misora Naomi ne pourrait que contribuer à la mettre en danger. S'il demandait des informations sur le détective avec insistance, elle en déduirait rapidement qu'il lui semblait suspect. Auquel cas, deux cas de figures dont aucun ne paraissait particulièrement engageant : soit Ryûzaki était B, et l'espérance de vie de Misora se réduisait à trois heures maximum quelles que soient les précautions qu'elle prenne, soit Ryûzaki n'était qu'un original, et Misora ne réussirait qu'à perdre un temps précieux.
Encore une fois, il ne pouvait qu'attendre.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:48

Chapitre 6 : L is for Lethal (Part III)
La ligne 5 interrompit une nouvelle fois ses réflexions et il se promit de remplacer la sonnerie grinçante par de la musique classique à la première occasion.
"Misora-san, ici L, du nouveau ?"
"Oui, avec l'aide de Ryûzaki, j'ai trouvé le lien dont vous parliez, L."
"Je vous écoute."
''Voilà, sur le cadavre...''
Et elle lui relata les découvertes de l'après-midi. Les chiffres romains, les tomes de bandes dessinées manquants, qui les avait amené aux pages d'un roman, Not Enough Play.
"Et la suite de lettre donnait Quarter Queen, le nom de la seconde victime."
"Impressionnant, Misora-san. Une déduction parfaite, je n'en attendais pas moins de vous. Que prévoyez-vous pour la suite ?"
L ne faisait que rarement, sinon jamais, de compliments. Et encre moins de compliments hypocrites. Il ne lui semblait pas que Misora ait trouvé tout cela toute seule. Sa réflexion avait été guidée. Par quelqu'un de suffisamment fin pour rester en retrait et lui donner le sentiment de tout trouver seule, tout en lui soufflant les indices nécessaires. Quelqu'un de suffisamment adroit pour deviner exactement son niveau de réflexion et lui laisser déduire tout ce qui était en sa capacité, notamment à la fin, pour affermir son subterfuge. Quelqu'un, donc, qui préparait quelque chose.
Le privé excentrique cédait de minute en minute le pas à Beyond Birthday.
Mais c'était si facile... B aurait tout intérêt à agir dans la discrétion, bien au contraire. A ne surtout pas se montrer, et encore moins sous des traits si remarquables. Il ne pouvait pas être sûr que L ne le ferait pas enfermer discrètement, le temps de réunir des preuves contre lui.
Ceci dit... ne dit-on pas
"Je pense rédiger un rapport plus précis pendant la journée de demain, et après-demain, j'irai à Third Avenue... Ryûzaki m'y rejoindra."
C'est bien ce que je pensais. Ryûzaki, encore lui. Elle n'aurait pas pris d'initiative elle-même sans lui, elle m'aurait demandé ce que je pensais être le plus judicieux... Il a donc gagné sa confiance.
Raison de plus pour le garder discrètement en vue.
"A propos, L, ce Ryûzaki, vous avez des informations à son sujet ?"
Décidément, Misora Naomi était un bon choix.
"Oui, j'ai pu vérifier ce que vous m'en avez dit. Il a effectivement été engagé par les familles des trois victimes, vous n'avez rien à craindre de lui... si excentrique soit-il. "
Inutile de l'affoler. D'ailleurs, je ne peux pas me baser sur mes seules suppositions, et pire, sur mes seules impressions pour le faire arrêter. Tant que Misora lui est utile, elle ne risque rien.

Croyait L. Peut-être est-ce la première fois que sa confiance envers quelqu'un était légèrement excessive. La prochaine lui serait fatale.
Car le lendemain vers 10 heures du matin, Misora Naomi faisait la rencontre musclée d'un étrange agresseur, qui bien qu'en très nette supériorité abandonna le combat après l'échange manqué de bons procédés sous forme de pieds, de poings et de barre de fer.
Il s'agissait de Beyond Birthday.

Il n'eut aucune nouvelle de Naomi Misora avant le 19 août au soir. Il se sentait relativement frustré. Sa réflexion n'avait fait que piétiner, il ne parvenait toujours pas à deviner ce que B recherchait. Il ne tuait pas au hasard, mais...
La Ligne 5, que L avait presque oubliée, émit sa sonnerie stridente alors que cette pensée effectuait un 325ème tour dans son esprit. Il accueillit les nouvelles avec un sentiment qui se rapprochait d'un certain soulagement.
-Misora-san, j'attendais de vos nouvelles.
-Oui, excusez mon retard... J'ai été très prise ces derniers jours, mais...
Elle lui relata les dernières trouvailles. Les lunettes, les initiales inversées, Glass Station, ...
Est-ce Misora... ou Ryûzaki ? Mais dans quel but ?
Si c'était Beyond Birthday... Mais dans quel but ?
Cela n'avait pas de sens. Il se contentait de gagner la confiance de Misora, et s'arrangeait pour rester toujours en retrait, de façon à ce qu'elle ait le sentiment de tout trouver seule. Pourquoi ? Gagner sa confiance...pour se débarrasser d'elle ? Cela n'avait pas de sens. Il y avait des milliers d'autres façons envisageables, plus sûres et plus rapides de supprimer Misora Naomi. Si c'était son but, B ne perdrait pas autant de temps inutilement. Et puis, il n'avait pas intérêt à perdre Misora, qui était son "lien" avec L.
Car il ne faisait pas l'ombre d'un doute que Beyond Birthday chercherait à entrer en contact avec L.
Et de plus, il n'était que peu probable que l'assassin soit autre que B. Ces détails significatifs qui enchevêtraient les éléments les plus éloignés étaient des pas laissés dans une épaisse couche de neige, qu'il ne prenait ostensiblement pas la peine d'effacer. Il aurait pu avoir pour objectif d'amener Misora Naomi à des conclusions fausses, à un cheveu, à un subtil détail de la vérité, pour induire L en erreur... par défi, ou pour l'amener à commettre une faute fatale. Voilà le comportement que L attendait. Ce type de raisonnement, d'affrontement en duel, sans intermédiaire, de défi pour prouver qu'il était le meilleur lui était caractéristique.
Mais L savait que tel n'était pas le cas. Il avait beau torturer ses neurones des nuits entières, avec l'assistance active d'une platée de fondants, il ne trouvait aucune erreur dans la base des conclusions que lui soumettait Naomi. Certes, les développements laissaient dans l'ombre certains éléments constrictifs, et les exposés étaient un peu maladroits, mais l'ensemble lui paraissait infaillible. Le lien entre les victimes; les dates, les initiales, tout concordait. Les indices laissés derrière...
B souhaitait-il faire monter la tension jusqu'à l'échéance du dernier meurtre ? Espérait-il forcer L à se montrer au grand jour ?
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Ryûzaki Lawliet
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:50

- Et donc, le meurtre aura lieu le 22 août, soit dans six jours.
- Je vais passer ces six jours à me préparer. Vous l'avez dit, il n'y aura pas de quatrième mort.
- Soyez prudente, tout de même. Il n'est personne qui soit à même de vous remplacer.
- Ne vous inquiétez pas de moi. J'ai étudié la Capoeira, quand j'étais étudiante. Ce n'est pas une technique théorique ou de défense comme le karaté ou le judo, et c'est sans doute la meilleure qui soit pour une femme. J'ai d'assez bonnes raisons de penser que tout ira bien. La seule faille, c'est si nous nous trompons de jour...
- Je ne le pense pas. Mais je me permet de vous mettre en garde, Naomi-san : la Capoeira, pas plus que le judo, le karaté ou le tennis de table, ne vous protégerons d'une arme à feu.
- J'en suis consciente. Mais...
- Toutefois, c'est très intéressant. Il faudra que je me renseigne. J'essaierai de visionner des vidéos.
Un court silence suivit, comme si Misora réunissait son courage avant de parler.
- Je ne suis qu'une intermédiaire sur le terrain, mais... je me demandais si vous aviez une idée de l'identité du coupable ?
Suis-je supposé lui en parler ?
La Wammy's House, B, L, A, ne sont que des abstractions. Ils n'existent qu'inconnus, que sous la forme d'un concept. La victime, l'assassin, le détective. Ils ne peuvent être que dans le secret.
Mais je suis à la veille d'une bataille comme je n'en ai jamais menée. Une bataille contre... moi-même. Et pour cette bataille, qui n'a pas-n'a plus- pour enjeu la justice, l'arrestation d'un criminel, mais qui n'est qu'un duel à un contre un, à motif purement personnel... J'utilise Naomi Misora. De même que B utilise ce détective, Ruee Ryûzaki, comme avatar, je joue sa vie pour ce combat ou le meilleur aura raison.
- Oui.
Silence.
- Je sais qui est le coupable. L'assassin de ces trois personnes, Mlle Misora, c'est B.

Cinq jours. Cinq jours et ce serait le dernier meurtre. Dans une ville comme Los Angeles, le jour ne suffisait pas. Il faudrait aussi le lieu. Il n'y avait pas de logique dans les précédents : les victimes avaient été choisies soigneusement, et assassinées là où elles se trouvaient au moment où il fallait qu'elles meurent.
L trouvait cela terriblement frustrant. Il avait réfléchi à tout, lieu, date, heure, initiales, livre, lunettes. L'identité du coupable ne laissait d'espace à aucune réflexion. Seul restait cette éternelle question : Pourquoi ?
L se l'était si souvent posée qu'il aurait pu la décliner dans toutes les langues. Why ? Porque ? Dôshite ?
Exercice d'une affligeante stupidité. Qui ne l'aidait en rien. L devait trouver, pourtant.
Aussi bien que le devoir de Naomi était de trouver le lieu, L devait trouver le but.
Le mobile.
Il aurait ri au nez de ce mot. Mobile. Comme si c'était une enquête normale. Ce n'était pas le bon mot. Le mobile est une cause. Une raison. B et L se moquaient des mobiles et n'en avaient pas besoin.
Ce que L cherchait était un but. Un objectif. Une attente. Ce que B et L avaient en commun, cette capacité à faire abstraction de toute raison pour trouver la voie jusqu'au but. Jusqu'à la finalité. Et L ne comprenait pas cette finalité. Elle lui échappait. B serait-il là, le 22 août ? Voulait-il que L y soit ? Etait-ce là le message ? Même s'il y était... Qu'adviendrait-il de Misora ? Si elle devenait inutile, elle disparaîtrait. Et L avait cette impression, cette intuition qu'il avait appris à croire, que s'il ne trouvait pas, que s'il ne répondait pas aux attentes de B, alors il aurait perdu. B commettrait un meurtre et disparaîtrait à jamais. Il irait là où L ne le trouverait pas. L avait beau y penser, il ne voyait pas en quel lieu B pourrait être à l'abri d'un éventuel nouveau round. Mais il voyait très bien que si il laissait passer cette occasion, alors la guerre s'achèverait sur sa défaite.
Il fallait qu'il trouve.

C'est généralement à force de chercher qu'on finit par ne pas trouver. L avait cherché des années durant, et avait oublié que B, comme lui, n'avait plus de racines, et contrairement à lui, n'avait plus d'objectif –pas sur le long terme. Lorsqu'on a pas de passé ni d'avenir, c'est dans le présent que ce trouve la fin.
Dans une partie d'échecs, c'est la défaite de l'autre, plus que sa propre victoire, que B cherche.
Il n'est qu'un lieu que L ne peut atteindre.

- L, j'ai-nous avons trouvé.
Au cours d'un long exposé que L n'écouta qu'en diagonale, elle finit par lui apprendre que la scène présumée du dernier assassinat – de la dernière tentative d'assassinat, aurait lieu à Pasanera, dans un complexe d'immeuble, sur la personne de Blackberry Brown ou peut-être Bruce Harp Babysplit.
Les personnes n'ont d'importance qu'en tant que victimes. Qu'en tant que pions sacrifiés à l'échec et mat.
Maintenant, tu as choisi le mouvement de ta tour, à moi de bouger le cavalier. Bouger un cavalier pour mettre un fou en échec et mat, cette fois.
- Et donc, nous nous sommes dit qu'en l'absence de preuves tangibles à soumettre à la police, le mieux serait de payer les deux personnes visées et les expédier ailleurs sous un prétexte quelconque... Face à un tel assassin, "être là" ne peut suffire.
- Exact. Je vous enverrai l'argent nécessaire.
Inutile. Tu ne les tueras pas, ni l'un ni l'autre. Si tu voulais les tuer, tu saurais où les trouver et le complexe de Pasanera n'aurait plus de sens.
- J'enverrai une équipe...privée autour des immeubles. Alerter la police se solderait par un amas de paperasses, et ne parlons même pas du FBI, alors je vais recourir à mes ressources personnelles. Il est donc inutile que vous prévoyiez autre chose.
Il ne manquerait plus que son ami, Raye Penber, ait un sursaut de bonne volonté et envoie une équipe d'agents armés jusqu'aux dents qui sauteraient sur tout ce qui bouge, résidents, B ou "ressources personnelles."

Ce soir là, il y eut deux personnes à Los Angeles et une à New York qui ne fermèrent pas l'œil de la nuit. La veille d'un meurtre peut avoir des conséquences sur l'état nerveux.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMar 17 Mar - 14:50

Le lendemain, à neuf heures, Misora Naomi tournait en rond dans la chambre de Blackberry Brown. Pour une fois, elle aurait voulu que Ryûzaki soit là, à crapahuter par terre à quatre pattes.
De fait, trois étages plus bas, B avait d'autres préoccupations que l'investigation à la L.
Et à des kilomètres de là, ledit L crapahutait effectivement à quatre pattes dans le but illusoire, mais qui présentait l'avantage de lui changer les idées, de trouver encore quelques centimètres cubes de café dans l'appartement.
Le téléphone sonna au moment où il se rabattait sur la tisane de Watari.
- L, c'est Misora Naomi.
- Je me doute. J'ai crée une ligne de téléphone spécialement pour vous parler sans être dérangé ni écouté, je n'ai donc pas de doute quant à votre identité, Mlle Misora.
- Je... Jusqu'ici, tout est normal.
- Je le sais, ça aussi. J'ai deux équipes au rez-de-chaussée.
- Vraiment ? Leur discrétion est incroyable, alors. Je n'ai remarqué personne, alors que vous m'aviez prévenue et que j'ai une certaine habitude...
- Le propre des clandestins est la discrétion, Mlle Misora. Si la voleuse et le menteur professionnel que j'ai envoyés portaient un panneau autour du cou pour se présenter, je ne vois pas quelle serait leur utilité. Les policiers font ça très bien et pour moins cher.
- L, j'ai cru entendre une voleuse et un...
- Un menteur. Félicitations, votre audition est dans la norme. Tout comme le reste de notre collaboration, ceci tient du secret absolu. C'était notre...clause. A bientôt, Misora-san. Quant il n'y aura plus besoin de clauses.
- Attendez !
- Il y a du nouveau ?
- Non, mais... Vous connaissez le coupable, n'est-ce pas ?
- Oui. Ainsi que je vous l'ai déjà dit, le coupable, c'est B.
- Non, je vous demande si vous le connaissez personnellement.
Misora Naomi, décidément, est un bon choix. Mais elle enquête dans la mauvaise direction. Peut-être que je ne semble pas très digne de confiance... Je m'en rappellerai, si l'occasion se représente.
-...Oui.
- C'est bien ce que je me disais. Il y a cependant quelque chose que je n'arrive pas à comprendre...
- Et c'est...?
- Quelle genre de relation avez-vous ?
- Aucune.
-...
- Pour être exact, B me connaît. Moi et ma façon de travailler. Mais je vous demande de ne le dire à personne. Personne ne le sait, d'ailleurs, je n'aurais jamais cru que vous arriveriez à cette conclusion. Ceci étant dit, nous n'avons plus aucun lien. Je ne peux pardonner à aucun criminel. Je suis la justice.
- La justice...Je vois. Et pour L... à part la justice... qu'y a-t-il d'autre ?
-Ce n'est pas ce que je voulais dire... C'est ma première priorité.
-Oui, mais...
-C'est ce qu'il y a de plus important. Je vous souhaite bonne chance.
Naomi Misora était bien une femme.
Allons bon. Après les superstitions, voilà les préjugés sexistes. Comme s'il y avait la moindre différence. Misora Naomi était simplement particulièrement intelligente. Elle comprenait certaines choses que lui-même préférait laisser dans l'ombre. Le côté humain des gens, si absurde et qu'il avait toujours du mal à saisir.
Le côté humain.
Le lieu au même lui ne peut aller.
L.A.B.B. : L After Beyond Birthday
QQ, BB; A, B.
Quatre poupées.
B.B. Beyond Birthday...

La lumière se fit en L. Comment avait-il pu passer à côté d'une chose pareille ? Il se jeta pratiquement sur le téléphone.
Une sonnerie. Tûûûûût. Deux. Trois.
Dix.
Et Naomi Misora ne répondait pas.
Où était-elle ? A un moment pareil ! Laisser le téléphone derrière elle !
A moins qu'elle n'ait compris, elle aussi.

Wedy. Appeler Wedy.
Cinq minutes durant lesquelles L ingéra six paquets de bonbons à la fraise plus tard, Wedy consentit enfin à décrocher le téléphone.
- Excusez, il y a eu...
- Wedy, il faut que vous alliez TOUT DE SUITE au quatrième étage.
- Justement, L, je suis au quatrième étage, et votre charmante et autoritaire intermédiaire vient d'arrêter son collègue, Ruee Ryûzaki, qui a été à deux doigts de constituer la dernière victime. Je me demandais si c'était normal.
- Parfaitement normal. Je vous remercie, Wedy. Beyond Birthday, enfin, Ryûzaki va bien ?
- En dehors des menottes aux mains et des brûlures au troisième degré qui le couvrent, je dirai qu'il se porte comme un charme. Si vous souhaitez que cet état se poursuive, je vais devoir vous laisser pour appeler une ambulance.
- Très bien. Allez-y.

L se laissa aller en arrière, affalé sur sa chaise. Bien sûr. Les initiales des victimes, et celles de la dernière. B avait choisi de suivre la voie de A. L avait mal évalué cet aspect "humain". Ce n'était pas la vengeance physique qu'il cherchait. C'était la défaite de L. La pire vengeance qu'il pût imaginer. On ne tue pas une lettre, on ne tue pas un concept, on ne tue pas L. On le détruit.
L. Lawliet peut bien mourir, L n'en mourra pas pour autant. C'est ce que Beyond Birthday savait, et c'est ce qu'un autre meurtrier oubliera.
Comment L avait-il pu oublier à ce point ? Si Misora n'était pas parvenue à la même conclusion que lui, B lui aurait échappé. A jamais.
Inutile de se voiler la face. C'était une défaite. Il avait réagi trop tard.
Beyond Birthday avait commis une seule erreur : se focaliser sur son combat contre L, et en oublier celle qu'il ne considérait que comme un porte-parole à double sens. Il suffit parfois d'un pion pour faire échec et mat.

Quelques jours plus tard, L apprenait avec une vague satisfaction que Naomi Misora avait réintégré les services spéciaux, et fit un virement généreux de la part de la Deneuve SARL. Il l'avait appelée, peu avant, pour éclaircir les points restés dans l'ombre. Les raisons, etc.
Il lui semblait, cependant, qu'il y avait encore quelque chose qu'il pouvait faire pour Misora Naomi.

- L. Non seulement tu as pris tous ces risques tout seul, sans me le dire, alors que moi aussi, je suis concerné...
- Ne remettez pas ça sur le tapis, Watari. Je vous ai tout raconté, non ? Vous n'avez pas besoin de savoir autre chose.
- Tu es vraiment...
- Là n'est pas la question. Je vais être en retard, et je ne compte pas supporter ces baskets plus longtemps que nécessaire.
- Justement, si tu mettais des chaussettes...
- Nous avons déjà parlé de ça aussi. Je ne mettrai pas de chaussettes. Accepteriez vous de vous décaler d'un mètre sur le côté de votre choix pour que je puisse atteindre la porte, maintenant ?
- Mais dis moi au moins où tu vas !
- A la station de métro. Payer un contrat.

1 septembre. Naomi se rendait à la station de métro la plus proche de chez elle. Aujourd'hui était le jour où elle serait rétablie dans ses fonctions. Elle pensa qu'il était quelqu'un de vraiment très fort, pour aller mettre en jeu sa vie et en scène sa mort dans ce but. Elle se rappela de sa façon de s'asseoir, et de se mordiller l'ongle. Quelque chose d'inimitable, tout comme la force qu'il avait en lui.
Son regard se porta sur un jeune homme près d'elle. Ses yeux était d'un noir comme elle n'en avait jamais vu, et grands ouverts comme si chaque détail pouvait servir. Son visage et sa façon de se tenir, avachi, les bras ballants donnaient l'impression qu'il n'avait jamais eu le temps de dormir de toute sa vie, parce qu'il avait tant de choses à penser pour que le monde soit meilleur. Ses cheveux au contraire donnaient l'impression assez attendrissante qu'il venait de sortir du lit. Il portait un T-shirt à manches longues et un blue-jean trop grand pour lui, et des baskets sans chaussettes. Misora eut l'impression non seulement de l'avoir vu quelque part, mais en plus d'avoir passé sa vie avec lui, au point de connaître chacun de ses gestes, de ses mimiques.
Elle comprit. Si Beyond Birthday était une copie, alors ce garçon était l'original.
Elle s'avança vers lui, un peu hésitante, et lorsqu'elle prit la décision d'aller lui parler, elle crut qu'il allait lui sauter dessus, ou plutôt il semblait sur le point de se jeter dans ses bras. Elle évita son attaque et lui balança froidement son poing en travers de la figure, ce qui le précipita au bas des escaliers de la station de métro. Elle prit alors conscience qu'elle avait peut-être été trop loin. Elle descendit les escaliers aussi vite que possible pour demander d'un air inquiet si le jeune homme allait bien, et il lui répondit simplement "Je vois...la réalité est très douloureusement différente des vidéos, mais j'ai appris beaucoup."
Naomi ne comprit pas et ne chercha pas à comprendre, se demandant si elle l'avait vraiment frappé si fort où s'il s'était cogné la tête. Elle lui demanda s'il pouvait tenir debout et lui tendit la main. "Merci beaucoup" dit-il, prenant sa main.
"Êtes-vous blessé ? Vous avez mal quelque part ?"
"Je vais bien. Merci beaucoup".
Elle remarqua que bien qu'il se soir relevé, il n'avait pas lâché sa main. Il semblait en train de la secouer un peu.
"Vous êtes quelqu'un de très gentil" lui dit-il avec un sourire, puis il lâcha sa main, et commença à descendre les escaliers. Naomi reprit ses esprits, comme un officier du FBI se doit de faire.
"Eh ! Attendez une minute ! Où croyez-vous aller ?"
Le garçon se retourna vers elle, suçant l'ongle de son pouce.
Misora lui dit en souriant qu'il l'avait lâchement attaquée et que pour cette infraction il était en état d'arrestation. Elle le pria de donner son nom.
"..."
" Rester silencieux n'est pas une réponse appropriée. Vous pouvez bien me dire votre nom..."
"Appelez-moi... Ryûzaki s'il vous plaît."
Il disait cela comme en mémoire de quelqu'un.
Peu de temps après, il partit pour le Japon après avoir envoyé Near s'occuper d'une affaire, le garçon aux cheveux en batailles devait s'en occuper car celui-ci n'arrivait pas à se concentrer sur l'affaire



(Désolé, j'ai dut le faire en plusieurs posts)
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Yua Miako
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMer 18 Mar - 1:08

MMmmmmmm, faurdra que je lise ça ce soir. Bienvenue à toi et aparemment, d'apres les regles du forum, tu es validé par moi mais tu n'aura que ta couleur officiel avec un de nos administrateur qui ne devraient pas tarder. Bon jeu.
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMer 18 Mar - 5:41

Je pensais faire au départ un chapitre juste pour parler de l'envoi de Near au Pensionnat aisi que l'arrivée de L (là depuis quelques jours).

Mais je le ferais dans quelques temps. ^^ En attendant, j'aimerais être validé pour rplayer rapidement.

Ps : je suis le frère de Gilgamesh.
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Kyo Sôma
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMer 18 Mar - 9:42

*Mode déprime, les larmes aux yeux (Elysa pourra confirmer! T_T)* Aussi con que le frère, mais encore plus doué au RP, j' ai le droit de te tuer? U_U
Non, tu n' as pas respecté une règle! U_U Laquelle? j' ai même pas vu si mister Kev' avait lu le règlement, et si tu ne l' a pas lu, va le lire directos, avant que je te tue à coup de Mikeanouchet! ><
Donc, la règle que tu as pas respecté c' est... *tadadadaaaa grand suspense pour Sakurako qui lit derrière moi et qui explose de rire en lisant mon texte en disant "je vais la tuer," pleins de fois, sans oublier les "arrêtes", et les coup de poing a la jambe! xD et qui s' est tapé le poing cone un meuble, pour enfin me foutre un steack, qui me décoiffe... Sa c' est vraiment passé à l' instant même xD* donc j' en étais ou... Ah oui! U_U La règle que tu n' as pas respetcée... Tadadadaaaaaaaaaa xD *encore? (<== Ely xD)* c'est que t' as fais des... DOUBLES POSTES!! Et 15postes d' affilé, je n' accepterais pas ceci!! è___é *jalouse de l' histoire xD* bon, ok j'me calme ^^
Yua t' as déjà validé, merci Yuyu, je vais aller te mettre la couleur =)
ET COMENT CA NEAR EST RENMPLACé PAR L? è_é Il reste au Pensionnat! è_é

Ely: WHOUAAAA *Q* C'est . . . c'est . . . *s'évanouie, se reveille * C'EST L !!!!!! Mon amour de mon cherie que j'aime <3. Tu c'est, je vais me marier avec toi *O*. Je vais faire un new compte juste pour toi u_u . . . JE T'AIMEUH !!! bon ça va je me calme et je respire et je . . . *bave* C'EST L! MON L! bon cette fois serieux je m'arrete et je te souhaite la bienvenue . . . ^^
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMer 18 Mar - 10:05

Kyo, j'ai fait plusieurs posts parce que ... ca rentrait pas en un U_U

Ely ==> T'connaît pas, du moins, enfin quelqu'un qui aime L U_U Toutes les filles sur Raïto.


Et pour Near, je viens le "remplaçer", ou du moins, l'aider car ce nul ne se concentre pas !!!!


J'ferais sûrement encore un dernier chapitre, mais plus tard. La flemme et j'suis sur un ordi qui m'énèrve.
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Yua Miako
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMer 18 Mar - 12:46

Mmmmmm, au moin, ça mérite d'être un discourt, pas très dimplomate mais au moin, tu dis ce que tu pense Ana ( puis-je t'appelle Ana ou j'en reste à Kyo ce qui est assez pertubateur car tu es une fille que je sache ),
mais derien, je prends très au sérieu mon rol de modérateur, même si ça ne se voit pas tout de suite car je pense m'entrainer trop vite dans les bavardages. Bien, je vous laisse aux racontarts ( histoire dont je ne connait pas le sujet ) et je vais aller poster, byebye! et encore bienvenue , superbe histoire, je viens de la finir, tu es doué, tu sais.
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Kyo Sôma
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMer 18 Mar - 14:05

Yua, redeviens comme avant! xD Vive la déconnade ><! xD
Oui mais non, j' ai fais ce discour car je voulais égaliser mister L è_é Mais j' y suis pas arrivée! U_U xD
Ana or Kyo, n' importe! ^^ On m' appelle même Kazu! xD Fais comme tu veux.
L, continue comme ça à traiter mon p'tit Near, et j'te jure, j'te tue! xD Il est pas nul :p t' inquiète je rigolais pour les doubles postes! =D Héhé, te la pètes pas trop, tu vas vite faire comme ton cher frère, tu vas commencer fort, et tu vas terminer en dessous du niveau d' Heley et Simca, et aussi Hanako aussi (elles sont fortes eux trois *-*) Sans oublier Yuyu ^^ Bon, je vais te mettre dans ton grouuupe...
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeMer 18 Mar - 14:10

Tu peux tuer Ryuuzaki Lawliet.
Mais L en lui-même est invincible, il ne peut être battu. Kira a perdu contre lui. B a perdu (quoique ...)

Bref, L est le meilleur ! Il est avant Near because Near le copie dans ses gestes U_U

Dernièrement je n'ai jamais dit "je vais commencer fort", j'ai fait l'Histoire de L qui est, d'après moi, palpitante !
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Sakurako
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitimeJeu 19 Mar - 8:06

Ha ho, Ana-chan, tu touche un seul cheveux de L et tu auras de mes nouvelles *grrr*
Oui L c'est le meilleur *même si Near ve un peu me manquer T-T*
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MessageSujet: Re: L vient remplaçer Near U_U   L vient remplaçer Near U_U Icon_minitime

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